Le terme boursier de mars ne démarre pas de façon très réjouissante, alors que nous sommes un lundi et que le climat des affaires en Allemagne – selon le baromètre mensuel de l’institut IFO – s’est redressé bien plus nettement que prévu en février, à 92,4 contre 90,3 en janvier, inscrivant son meilleur niveau depuis octobre.
Clemens Fuest, le président de l’IFO, et Klaus Wohlrabe – l’économiste en chef – expliquent cette progression par la vigueur de l’activité industrielle, malgré le confinement et des restrictions très fortes des libertés individuelles (fermeture des bars et restaurants, interdiction d’accueillir plus d’un invité à la fois à son domicile, ce qui ruine l’activité de tous les secteurs liés aux loisirs, puis l’hôtellerie, l’aérien, etc.), des mesures prolongées jusqu’au 7 mars.
De fait, avec l’éloignement permanent d’un « retour à la normale », le gouvernement abaisse de 30% sa prévision de croissance pour cette année à 3% contre 4,4% attendu à l’automne 2020. L’économie allemande ne devrait retrouver ses niveaux de février 2020 qu’à la mi-2022.