Le gouvernement britannique – s’agit-il d’une décision de Boris Johnson lui-même – annule une commande d’une valeur de 1,4 Md€ en vertu d’une clause qui – certes – l’y autorisait.
Le choix du « timing » et le prétexte laissent littéralement pantois : les 1ers éléments concernant l’efficacité (80%) et l’innocuité du vaccin sont très encourageants, les essais de « phase III » sont en cours et il n’est fait état d’aucune difficulté particulière.
Le prétexte est encore plus lunaire : « Valneva n’a pas souscrit à ses obligations » (en omettant bien de préciser lesquelles), ce que Valneva conteste formellement.
Quelle est donc la cause réelle du torpillage du partenariat franco-britannique pour zéro raison médicale et scientifique (connue des marchés et des experts proches du dossier) puis zéro raison administrative (avant de résilier un contrat pour « manquement », il y a d’abord des « avertissements », puis des mises en demeure, la foudre ne tombe jamais d’un ciel sans nuage).
Cela ressemble beaucoup à une décision politique dont les motivations sont à rechercher très au-delà du vaccin en lui-même, peut-être au niveau des relations franco-britanniques qui sont exécrables entre le 1er Ministre britannique et le Président français, plusieurs contentieux sont actuellement sur le tapis, et le ton monte jour après jour entre les deux pays.
Pour Valneva, c’est peut-être la fin de l’aventure britannique mais son vaccin pourrait intéresser l’Europe, même si Pfizer et Moderna se montrent extrêmement « influents », puis beaucoup de pays d’Afrique qui hésitent à se lier avec des laboratoires russes ou chinois.
En attendant, c’est une anecdote de plus pour alimenter la légende de la « perfide Albion ».