Les investisseurs tentent de digérer une succession de mauvaises nouvelles qui ne sont de véritables surprises. En effet, Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie pour cause de refus de payer en rouble (ce n’était donc pas du bluff de la Russie, mais qui en doutait).
Ursula Von der Leyen assure que l’Europe s’était préparée à cette éventualité. Reste à voir si dans les faits, la Pologne va échapper à l’arrêt de pans entiers de son industrie avec un recours massif à l’électricité au charbon.
Mais il y plus inquiétant encore : le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, rappelle qu’il existe un risque « réel et sérieux » d’escalade vers un conflit nucléaire « qui ne peut être sous-estimé », tout en assurant que le Kremlin était disposé à engager un dialogue avec les États-Unis afin d’éviter toute confrontation.
Mais surtout, la Russie rappelle que fournir des armes et une formation aux troupes ukrainiennes s’assimilait à mener « une guerre par procuration » (ou engagement dans une co-belligérance), ce qui rend légitime des frappes (sur le sol ukrainien) contre le matériel livré à Kiev par les pays de l’OTAN.