L’escalade des tensions est également verbale avec Bruno Lemaire annonçant que « nous sommes en guerre économique et financière totale avec la Russie » : qui se souvient d’une formule aussi martiale depuis le 1ère guerre mondiale ?
Quel pays s’est vu déclarer une « guerre économique totale » depuis un siècle par des pays avec lesquels il n’était pas en guerre ?
Jean Castex évoque également une « situation de guerre » et assure que des mécanismes de compensation des contrecoups de cette situation seront mis en œuvre.
L’argent magique devrait donc de nouveau couler à flot : les entreprises du CAC40 et du SBF-120 possèdent plus de 900 filiales en Russie pour un volume d’affaires de 14 Mds€/an.
Pour des entreprises contrainte de couper leurs liens avec la Russie comme Total Energies, Engie, Renaut… les pertes d’investissement se chiffreront en centaines de millions (Engie s’expose à une perte de crédit de 1,2 Mds€ sur le projet Nordstream II), et les pertes de chiffre d’affaires en milliards.
Et le coût d’une inflation galopante en cas d’interruption des livraisons d’énergie (gaz/pétrole) de Russie se chiffreront en dizaine de milliards d’euros, amputant notre croissance de 0,5 point, voir pire.