Les Etats-Unis viennent d’annoncer à 14h15 ce mardi qu’ils cessent immédiatement d’importer du pétrole de Russie.
La Russie, c’est 2% des besoins américains, c’est-à-dire environ 400 000 barils/jour, l’équivalent d’un pétrolier de taille moyenne de 250 000 tonnes.
En combinant une hausse de la production au Texas et Dakota, des importation du Venezuela et du Canada (pétrole de sables bitumineux, rentables au-delà de 100 $ le baril), ce « manque » sera vite comblé.
L’Europe en revanche aurait un problème : elle importe 5 millions de barils/jour de Russie et ne produit rien (le Royaume Uni exploite encore quelques puits off-shore, mais elle n’est plus dans l’UE).
Et le boycott – à l’iranienne – voulu par les Etats-Unis semble malgré tout être la stratégie poursuivie par l’Europe : Shell annonce ce 8 mars cesser toute opération en Russie et toute importation depuis ce pays.
Si c’est le cas, la seule référence historique pour décrire ce qui nous attend, c’est le choc pétrolier de 1974 !
A 127 $, avec un Euro à 1,08 € pour 1 $, nous sommes déjà en crise : nous payons le baril l’équivalent de 215 $ en juillet 2008, quand le Brent valait 145 $, mais que l’Euro culminait à 1,60 € pour 1 $.
La flambée du pétrole a précédé crises et récessions à chaque fois, sans exception : 1974, 1981, 1990, 2008…
Et 2022 ferait-elle exception ?
Le pétrole schiste produit aux US doit être mélange sinon elle n’est pas raffinable. A quelle proportion ?..