Il n’y a pas que l’Europe qui joue les prolongations en matière de confinement : le pays est l’un des moins touchés au monde mais le Premier ministre Yoshihide Suga vient d’annonce la prolongation de l’état d’urgence qui devait expirer dans l’archipel le 7 février… jusqu’au 7 mars.
L’extension intervient presque un mois après le pic des infections survenu début janvier (comparé à l’Europe ou aux Etats-Unis avec des millions de « cas » et des décès par milliers chaque jour, la « vague » nippone serait une micro-vaguelette) et alors que les infections résiduelles ses chiffrent en centaines, sans aucun risque de saturation des hôpitaux.
Mais le Premier ministre insiste : « Le nombre de personnes infectées diminue, mais je pense que la prudence est de mise pendant un certain temps. »
Et ce « certain temps » risque d’emmener le Japon vers une date proche des Jeux Olympiques : on sait déjà qu’il n’y aura pas de cérémonie inaugurale, pas de défilé des athlètes… mais avec un principe de précaution poussé à l’extrême et trois mois de confinement pour une micro-pandémie (qui ne mérite pas cette appellation d’ailleurs), cela ne manquera pas de relancer les spéculations sur l’annulation pure et simple des JO de Tokyo à partir de mi-juillet : plus 70% des japonais sont par ailleurs opposés à la tenue des jeux, de peur de voir les touristes réimporter le virus sur leur sol !
La patron du comité olympique japonais, Yoshiro Mori – défiant un large consensus – affirmait ce 2 février que les JO se tiendront « quelle que soit l’évolution du Coronavirus »… mais il a rajouté cette formule qui intrigue : « Il faut réfléchir à un nouveau genre de Jeux Olympiques. »
Quelque chose de moins festif et moins « collectif » ? Ce sera déjà le cas si les épreuves ont bien lieu… mais que reste-t-il de l’esprit olympique ?