Zéro suspens, même pas le moindre frisson d’excitation, le S&P500 (4 216) et le Nasdaq (14 180) inscrivent de nouveaux records absolus dès l’ouverture : pour le « S&P » c’est le 33ème de l’année et manifestement, ce n’est pas la remontée des taux (+5 points à 1,67% pour les T-Bonds US) qui va ralentir sa course.
Selon la première estimation du PIB US au 1er trimestre 2021, la croissance s’affiche à +6,4% en rythme annualisé, en nette accélération par rapport aux +4,3% du « T4 » 2020.
La fourchette était large (elle allait de +5 à +8%) et de nombreux investisseurs espéraient +7% : on verra bien lors de la seconde estimation si le score a été sous-estimé.
Mais le chiffre-choc, c’est le taux d’inflation « brut » qui bondit à +3,5% (au lieu des 2% attendus après +1,5% au « T4 » 2020) tandis que le taux « core » (hors variables volatiles) ressort à +2,4% : il est certes conforme aux attentes… mais bien supérieur au taux cible de 2% et aux +1,3% du 4ème trimestre 2020).
A la veille d’une fin de mois où tout concoure à pousser les cours vers les sommets, la thématique « inflation » est reléguée loin derrière les trimestriels et la croissance la plus forte depuis les +7,2% du début de l’ère Reagan en 1984.