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Eric Lewin n’est pas satisfait du parcours d’Elior. En même temps, comment l’être ? En pleine tourmente, le groupe de restauration rapide a suspendu ses objectifs financiers pour 2022. Le titre pourra-t-il rebondir d’ici la fin d’année ?

 

Le spécialiste de la restauration collective a pris les marchés à contre-pied en suspendant ses objectifs financiers pour l’exercice 2021-2022.

En cause : bien évidemment toutes les perturbations liées au variant Omicron qui entraînent pêle-mêle des fermetures de classes, un recours massif au télétravail rendant déserte de nombreuses cantines d’entreprise.

Le président du groupe a préféré être cash, reconnaissant que les prévisions sur l’exercice n’étaient plus d’actualité. Adieu donc la croissance organique d’au moins 18% et la marge sur Ebita entre 2% et 2,5%…

Le retour d’Elior pour 2024 ?

Une annonce intervenue alors que, sur le premier trimestre de l’exercice, la croissance organique a pourtant été de 16,7% à 1,1 Md€.

La réaction des investisseurs ne s’est pas fait attendre et le titre a chuté de l’ordre de plus de 8%. Sur un an, l’action est restée stable et faisait donc beaucoup moins bien que tous ses indices de référence. Mais sur cinq ans, la purge est terrible : elle atteint près de 70%.

Difficile de recommander la valeur. Et ce, même si en 2023 elle devrait se payer avec un PER de 12.

En réalité, le groupe se veut extrêmement prudent. Il prévoit un retour au niveau d’avant crise pour 2024. Et encore, les prévisions restent assez modérées !

A l’horizon 2024, pour une croissance annuelle d’au moins 7%, le spécialiste de la restauration collective vise une marge de 4,6%, au-dessus certes du niveau d’avant crise, mais aussi au-dessous des niveaux historiques de plus de 5%…

Pour ne rien arranger, il y a quelques jours l’agence de notation Moody’s a abaissé sa note crédit sur la valeur : il l’a fait passer de BA3 à B1, ramenant ainsi la perspective associée de négative à stable. Les financements vont sans doute coûter plus chers. Non seulement parce que les taux remontent, mais également car, quand vous perdez en notation financière, vous payez plus cher votre endettement.

Il faut donc attendre un peu sur ce dossier avant d’acheter…

Eric Lewin

Eric Lewin : Journaliste pour BFM Business et dans d'autres médias, conseiller pour un fonds Small Caps chez CFD Asset Management, responsable de la salle de marché chez EuroLand Finance, consultant pour dirigeants d'entreprise... Le parcours professionnel d'Eric Lewin est tout simplement remarquable – et représente un atout considérable pour vos investissements : un carnet d'adresses rempli, l'expérience de la réalité des publications de résultats, de la manière dont les "insiders" et les institutionnels fonctionnent...

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