Peu ou pas de chiffres officiels à se mettre sous la dent en ce vendredi 20 août, mais une statistique compilée par Realpage (spécialiste du marché de l’immobilier locatif aux Etats-Unis) devrait pourtant retenir toute notre attention, tant elle en dit beaucoup sur le quotidien des Américains, et de ce qu’il leur en coûte désormais d’avoir un toit au-dessus de leur tête.
Pour un même un logement libéré et reloué, la hausse atteint en moyenne +17% sur 1 an, ce qui signifie que certaines locations dans des zones très recherchées en périphérie des grandes métropoles comme New York où le confinement est un enfer prennent +25 à +33% dans des zones comme le Sud de la Floride.
Cela devrait en effet faire les gros titres (ce sera peut-être bientôt le cas) d’autant que cela révèle un autre problème tout aussi structurel qui n’a pas fini de s’aggraver : même avec les taux hypothécaires les plus bas de l’histoire, le nombre d’américains capables d’acheter un bien d’une valeur moyenne désormais supérieure à 350 000 $ chute tous les mois.
Les acheteurs potentiels évincés de l’accès à la propriété (pas assez d’apport initial, pas assez de revenus) sont de plus en plus nombreux, la seule solution qui s’offre à eux est de devenir – ou redevenir – locataire.
Avec l’envolée des prix et un taux d’occupation de 97% des biens en location (+500 000 ont trouvé preneur en 1 an, un record depuis l’origine de l’enquête en 1993) beaucoup de ménages qui se retrouvent malgré eux à la rue (après avoir libéré leur ancien logement) sont obligés de recourir à des garde-meubles et de séjourner dans des hôtels bas de gamme ou des mobile-homes, le temps qu’une maison ou qu’un appartement se libère.
Et l’état du bien importe peu vu la saturation du marché : non seulement son loyer peut être hors de prix mais de coûteux travaux peuvent s’avérer nécessaires pour le rendre réellement habitable !