Le cours du pétrole ne cesse de monter depuis le déconfinement. Les Etats-Unis pensent à toucher à leur stock stratégique, l’OPEP ne bouge pas et le prix à la pompe atteint des sommets… Mais Mathieu Lebrun reste optimiste : il veut jouer sur son futur repli !
Hier, le pétrole évoluait sur des records vieux de plus de sept ans. En effet, avec un baril de WTI au-delà des 83 $ et un Brent proche des 86 $, nous étions plus proches des niveaux de la fin 2014 que de ceux de mars-avril 2020.
Il faut dire que les motifs de soutien ont été nombreux depuis la fin de l’été.
Entre les ouragans du mois dernier, la flambée des prix du charbon, la saisonnalité (à l’instar de l’été avec la Driving Season et ses fortes dépenses en carburant, l’hiver – ou sa perspective – induit une hausse « naturelle » de la consommation) ou encore l’attentisme de l’OPEP, les velléités haussières s’expliquent.
Pour autant, hier matin, plusieurs signaux de probables excès de court terme commençaient à sortir ici ou là.
On se dirige vers un repli !
Sur nos chaînes d’informations traditionnelles, la hausse des prix à la pompe faisait la Une. A quelques mois des présidentielles dans l’Hexagone, la question de l’instauration par l’Etat de mesures de soutien, comme le « chèque-carburant », était une réelle préoccupation. Or, en général, quand ce type d’information commence à tourner en boucle sur les chaînes d’informations, il s’agit bien souvent plus d’un signe de prudence qu’autre chose.
Dans le même temps, je lisais certaines projections plus optimistes : un article du Wall Street Journal évoquant le cap des 200 $. Certes, l’échelle de temps est plus longue, mais à moyen terme, la tendance reste porteuse. Mais méfiez-vous du court terme !
Graphiquement parlant, les cours arrivent dans une zone de résistance oblique (cf. rectangle grisé + flèches rouges). Avec la présence de divergences baissières sur les indicateurs techniques journaliers, je crains que les cours aient désormais du mal à aller plus haut, à court terme. Et qu’ils cassent la ligne de support ascendante visible en noire ci-dessous.
Je n’ai pas de boule de cristal pour savoir si les rumeurs concernant l’administration de Joe Biden sont vraies. Vont-ils vraiment puiser dans leurs réserves stratégiques comme l’a laissé sous-entendre la Secrétaire d’Etat à l’Energie américaine, il y a deux semaines ?
Mais, comme je le disais hier à mes abonnés à SMS Cash Alert (cf. encadré jaune ci-dessous), je « joue » la baisse sur les niveaux actuels.
Vous l’avez compris, restez attentif sur les cours du pétrole.