Attention ! Les marchés sont en surchauffe. L’appétit pour le risque se renforce. Et ce n’est pas bon signe. Depuis quelques semaines, les valeurs cycliques ont pris le pas sur les valeurs défensives… Certains mouvements sont particulièrement impressionnants, de par leur amplitude. C’est le cas de Tesla… Comment opérer dans un tel marché sans se faire avoir ? Le point.
Vous l’aurez constaté, la majeure partie du marché évolue actuellement en zone de surachat. Il est particulièrement euphorique, pour ne pas dire incisif…
En effet, depuis le début de l’année, nous assistons sur certains titres à des mouvements extrêmes dont l’amplitude atteint parfois les 100 % à 200 %. Les prix grimpent à des niveaux totalement ahurissants sans raison solide, ou même logique.
Un phénomène pas toujours facile à repérer. Cette valeur monte-elle pour de bonnes ou de mauvaises raisons ? Pour vous aider à y voir plus clair, aujourd’hui, je vous livre mon mode d’emploi maison pour opérer au sein de ce marché. Et ce, sans forcément devoir avoir à courir après le papier comme beaucoup d’opérateurs sont en train de le faire…
Les valeurs cycliques à l’honneur
D’abord, pour bien comprendre ce qu’il se passe, intéressons-nous aux valeurs dont les performances sont les plus impressionnantes actuellement : les valeurs cycliques, par définition les valeurs les plus sensibles aux changements économiques. Elles sont particulièrement privilégiées par les gérants pour leur Bêta [coefficient qui mesure la volatilité relative (ou le risque spécifique) d’une valeur par rapport à son indice de référence, ndr].
Si l’on observe le rapport de forces qui se joue actuellement entre valeurs cycliques et valeurs défensives, on constate bien que, depuis quelques semaines, une inversion s’est opérée en faveur des valeurs cycliques. Et ce, très rapidement.
Performance des valeurs cycliques vs valeurs défensives I Bloomberg
Comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessus, une partie du marché est déjà en surachat… Il convient donc désormais de privilégier des valeurs à faible Bêta, le reste du marché n’offrant pas à l’heure actuelle de point d’entrée attractif.
Le cas Tesla : +100 % depuis janvier !?
L’exemple de Tesla, très extrême certes, en est la parfaite illustration. L’action vient de réaliser un rebond de plus de 100 % depuis ses plus-bas de janvier ! C’est énorme.
Regardez donc l’amplitude du mouvement sur le graphique ci-dessous.
Graphique Tesla I Prorealtime
Tesla a matérialisé une figure chartiste que l’on appelle un V shape [creux en V qui se forme lorsque les prix d’un actif s’effondrent et regrimpent très rapidement, ndr]. Ce V shape sur Tesla est le signe d’un retour – important – de l’appétit pour le risque. C’est aussi, et surtout, à mon sens, le résultat d’une spéculation totalement ridicule sur ce titre qui lui colle à la peau depuis des années… Tesla n’est ni plus ni moins un jouet spéculatif.
Et ce d’autant que sa remontée soudaine n’est absolument pas due aux bons fondamentaux de l’entreprise. N’oublions pas que, pour faire face à la concurrence chinoise qui s’intensifie fortement depuis ces dernières années, Tesla a récemment annoncé réduire ses prix et, par conséquent, ses marges…
Privilégiez les valeurs à faible Bêta
Comme je viens de vous l’expliquer, nous sommes depuis ce début d’année dominé par un marché qui veut prendre du risque (parfois trop). Nous le voyons notamment sur les meme stocks qui initient des rebonds d’anthologie.
Les marchés sont en surchauffe. Ce n’est pas forcément bon signe. De ce point de vue, il est donc préférable de ne pas chercher à tenter le diable mais plutôt de se concentrer sur des valeurs à faible Bêta (peu sensibles à l’indice de référence).
Il existe encore de nombreuses actions dans des configurations particulièrement intéressantes pour s’y positionner. Je pense par exemple à Argan, un des leaders dans les locations d’entrepôts pour les professionnels, dont le taux de remplissage de 99 % et ses baux de 5 ans offrent une excellente visibilité. Je pense aussi à Edenred qui offre des services de paiement pour les entreprises et notamment les tickets restaurants.
Ces deux titres offrent actuellement des Bêta inférieurs à 0,7 et sont tous deux dans des configurations de latéralisation, ce qui offre donc une fenêtre d’entrée intéressante. Bien évidemment, ce ne sont que des exemples parmi d’autres. D’autres valeurs sont dans le même cas de figure, actuellement sur ces marchés surachetés.
Moi cela va depuis que ce n’est plus la banque
qui ne s’occupe plus de mon portefeuille !
Une seule ligne conseillé par le CIC :
Performance du monde : elle perd et il ne
faut pas la vendre avant 2024