Chute surprise de la confiance des ménages… et hausse surprise du S&P500
Wall Street ne bronche pas et accroît même ses gains après la publication d’un mauvais indice mensuel du moral des ménages américains : le baromètre chute de façon inattendue d’environ 3 points, à 76,2 ce mois-ci, contre 79 points en janvier (et 101 en février 2020, quand Wall Street était au zénith), selon l’enquête mensuelle préliminaire de l’Université du Michigan.
Les économistes attendaient au contraire une confiance en hausse, à 80,9, sous l’effet de la récente amélioration de la crise sanitaire aux Etats-Unis et des niveaux records atteints par Wall Street.
Richard Curtin, le directeur de l’enquête, explique que la baisse est essentiellement imputable à la dégradation des perspectives des ménages disposant de revenus annuels inférieurs à 75 000 $, une somme qui correspond à 6 250 $/mois, soit un peu plus de 5 000 €, ce qui se situe bien au-delà du « seuil de richesse » estimé en France de façon très subjective à 4 000 € mois, alors qu’en suisse, 5 000 € est un salaire médian).
A l’inverse, chez les ménages les plus riches du tiers supérieur (150 000 $ de revenu par contribuable ou plus), 54% des sondés estiment que leur situation financière s’est améliorée, ce qui normal puisque 80% du patrimoine des millionnaires est constitué d’actifs financiers, et notamment des actions qui battent record sur record.
Et le S&P500 repart en effet à l’assaut des 3 930 points et pourrait verrouiller un gain de 1% cette semaine (une 11ème positive sur une série de 15, dont 2 de consolidation à l’horizontal)