La pénurie des semi-conducteurs dure et ce n’est pas près de s’arrêter. Mais ce qui inquiète les marchés européens, c’est la chute de l’Euro. Philippe Béchade s’inquiète des conséquences de cette dégringolade…
Il y a une semaine, les taux longs commençaient à refléter l’embarras des banques centrales face à des anticipations inflationnistes pouvant s’avérer moins transitoires que prévu.
Les taux franchissaient un cap psychologique et technique dès le 27 septembre, et le ciel a commencé à se couvrir pour le secteur des « technos », plus sensible à la tension des taux. L’orage a donc éclaté le mardi suivant : l’indice SOXX – regroupant les semi-conducteurs – a plongé de 5%, cassant ainsi son support oblique qui gravite vers 454.
Par la suite, le temps est resté couvert, avec un nouveau repli de -1,6% vers 446 qui confirme le signal de rupture de tendance moyen terme et d’inversion de polarité. Le tout avec un potentiel repli vers 426,5, support testé les 3 et 18 juin avant d’être tenté une troisième fois le 19 juillet.
De quoi enchaîner sur une volumineuse analyse des conséquences en cascade d’une chute des semi-conducteurs.
Il faut dire que ces chiffres donnent le vertige et ils commencent déjà à contaminer les GAFAMs. Par exemple, le Nasdaq, revenu de 15 400 vers 14 512 points, bascule dans le rouge en terme de performance globale sur le trimestre écoulé. Il avait pourtant débuté le troisième trimestre à 14 522 le 1er juillet dernier, il était revenu tester ce seuil les 17 et 18 août.
Oui, il y avait de la matière à…
L’Euro plonge…
Mais les événements majeurs s’enchaînent à toute allure, comme les digues d’un barrage qui commencent à rompre, et il faut bien hiérarchiser les sujets par ordre d’impact macroéconomique.
Ce mercredi 29 septembre, il n’y avait pas photo, et pas d’hésitation possible : l’amorce d’une correction du Nasdaq – certes fâcheuse pour les Permabulls – s’efface devant l’envolée du Dollar qui emporte toutes les résistances sur son passage, notamment face à l’Euro, au Yen et la Livre Sterling.
Et voici les retombées pour l’ensemble des citoyens de la zone Euro : hausse de la facture énergétique (pétrole et gaz sont libellés en dollars), renchérissement des produits importés avec une monnaie unique qui perd brusquement de son pouvoir d’achat.
Cette séance du 29 septembre marque un tournant majeur sur le FOREX : le Dollar fuse à la hausse contre toutes les devises. Il crève tous ses plafonds annuels, notamment contre l’Euro (qui perd 0,5% vers 1,1610 $) et la Livre coule à pic (-0,85%) vers 1,3415 $ (touchant un « plus bas » depuis Noël 2020) et affiche un repli de -1,9% en une semaine.
Le billet vert grimpe de 0,65% face à l’Euro qui s’enfonce résolument sous le plancher MT des 1,1675 $ pour 1 € des 19 et 20 août dernier puis pulvérise dans la foulée le plancher estival des 1,1625.
L’Euro/Dollar dessine sur les quatorze derniers mois écoulés, une structure en épaule/double-tête/épaule sous 1,193 puis 1,227 : la cassure de la « ligne de cou » (1,1625) valide à coup sûr un objectif de 1,1175 €, ex-plancher du 19 juin 2020.
La règle du balancier induit un potentiel de repli vers 1,10/1,0950… mais il n’y a pas de support clairement identifiable dans cette zone.
Le Dollar Index franchit également un cap technique majeur, celui des 93,7 testé le 20 août dernier et s’établit vers 94,3 : le prochain objectif est tout proche, car il s’agit de 94,75, la résistance du 20 septembre 2020.
Un franchissement ouvrirait un boulevard vers les 99,7, ex-zénith de la seconde quinzaine de mai 2020 et surtout de fin septembre/début octobre 2019. Le Dollar Index dessine en effet un spectaculaire « W » haussier sur 89,7, déjà vu au début janvier et à la fin mai 2021.
L’USD numérique arrive,l’impact sera le véritable « reset » que beaucoup recherchent, disparitions des banques ces horreurs préhistoriques, crédits gratuits, libération des capitaux prisonniers, le quart des « élites » a la poubelle .
Fed Prepares To Launch « Review » Of Central Bank Digital Currency That Could Render Cash, Privacy Obsolete