Les maladies cardiaques sont responsables d’un grand nombre de décès dans le monde entier : elles sont à l’origine de 18 millions d’entre eux chaque année. Aux Etats-Unis, un décès sur cinq est provoqué par une maladie cardiovasculaire. Avec l’avancée de la recherche, de nouvelles thérapies voient le jour, et avec elles, l’espoir de sauver de nombreuses vies.
La cardiopathie ischémique, plus connue sous le nom de maladie coronarienne, est la maladie cardiaque la plus répandue. Elle survient lorsque les principales artères alimentant le cœur en sang sont obstruées ou endommagées, ce qui limite la circulation sanguine.
Les maladies coronariennes – qui ont provoqué en 2021 plus de 375 000 décès aux Etats-Unis, dont 20 % touchant des adultes de moins de 65 ans – ne s’accompagnent pas forcément de symptômes.
Les maladies cardiovasculaires faisant partie des principales causes de décès depuis plus de vingt ans, le développement de traitements significatifs représente un énorme défi pour la recherche médicale.
Des chercheurs de l’école de médecine de Duke-NUS (Singapour) ont accompli des progrès considérables dans le développement d’une nouvelle thérapie à base de cellules souches, en vue de traiter des insuffisances cardiaques potentielles.
Dans le cadre de ce nouveau traitement unique, des cellules souches pluripotentes (ou immatures) ont été cultivées puis amenées à se différencier en cellules précurseurs du muscle cardiaque. Via le processus de différenciation cellulaire, elles peuvent acquérir des fonctions spécialisées et, au cours des essais précliniques, ont réussi à réparer des tissus lésés et à améliorer la fonction cardiaque après avoir été injectées dans la zone endommagée.
Voici ce qu’en dit le Docteur Lynn Yap :
« Dès quatre semaines après l’injection, la greffe était bien avancée, ce qui veut dire que le corps accepte les cellules souches transplantées. Nous avons également observé la croissance de nouveaux tissus cardiaques et une augmentation du développement fonctionnel, ce qui suggère que notre protocole pourrait devenir une thérapie cellulaire sûre et efficace. »
Une cellule souche pluripotente en 3D. Source : Shutterstock
L’utilisation de cellules souches pluripotentes s’est déjà révélée très bénéfique par rapport à la transplantation de cellules cardiaques matures.
Ce procédé permet de s’attaquer à certaines limites que présentent les précédents traitements à base de cellules souches destinés aux maladies cardiovasculaires. Dans certains cas en effet, avec les anciens protocoles, la greffe des nouvelles cellules est médiocre et la différenciation incohérente.
Ces anciennes méthodes entraînent de graves effets secondaires souvent fatals, notamment l’arythmie ventriculaire, qui est capable de limiter (voire de stopper) le flux sanguin provenant du cœur. En revanche, des cellules souches pluripotentes sont capables de se développer et d’acquérir le rythme naturel du cœur.
Ce nouveau traitement révolutionnaire n’a pas déclenché la formation de tumeurs, ce qui est une crainte répandue, avec les thérapies à base de cellules souches.
Un nouveau protocole pour les cellules souches pluripotentes
L’élément clé expliquant que cette thérapie est plus sûre et plus efficace que les précédentes tentatives de thérapies à base de cellules souches dans le domaine des maladies cardiaques, c’est l’utilisation de laminines.
Les laminines sont des protéines dont le rôle est déterminant dans la façon dont les cellules interagissent avec leur environnement et dirigent le développement de différents types de cellules tissulaires.
Les protocoles basés sur les laminines ont révélé une plus grande efficacité et sécurité au cours des essais réalisés sur de grands animaux.
Voici ce qu’indique Enrico Peretto, co-auteur de l’étude…
« Pour assurer la sécurité du patient, il est impératif que les thérapies à base de cellules démontrent une efficacité systématique et des résultats reproductibles. Via des analyses moléculaires et d’expression génétique approfondies, nous avons démontré que notre protocole basé sur les laminines, conçu pour générer des cellules fonctionnelles afin de traiter des maladies cardiaques, est extrêmement reproductible ».
Evidemment, les biotechs sont aux aguets. Une licence portant sur la méthode employée pour cette nouvelle thérapie de Duke-NUS a été accordée à la startup biotechnologique suédoise, Alder Therapeutics, qui va pousser plus loin son développement afin qu’elle soit utilisée sur des humains.
Cette même technologie est utilisée par Alder Therapeutics pour traiter la perte de vue dégénérative à l’aide de laminines spécifiques à la rétine.
En France, l’Institut de Recherche en Hématologie et Transplantation utilise également les cellules souches pluripotentes en médecine régénératrice.
Bien qu’il reste de nombreux essais à réaliser, voilà des avancées prometteuses dans un domaine qui a du mal à développer de nouvelles thérapies. Un nouveau type de traitement sûr et efficace pourrait sauver des millions de vies.
Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à nous communiquer vos réflexions à ce sujet dans les commentaires !
Bonjour, mais quel est l’effet de ces cellules souches pluripotentes sur les coronaires qui s’obstruent peu a peu ?
Un sujet passionnant d’autant plus quand on est personnellement concerné.
Je me réjouis de suivre l’évolution de cette méthode.
Merci pour cette information prometteuse
Et ça débouche les artères (coronaires, carotides, fémorales, etc…) ?
Une prévention intelligente est préférable à une intervention. Quelle quel soit.
Une absorption de silice organique indispensable au métabolisme du collagène, permet avec ce collagène à rendre les artères et veines souple ce qui n’est plus le cas sur la presque totalité des gents. A cause de cette carence en silice organique qui engendre une carence de collagène dans le corps et provoque le durcissement des vaisseaux, et favorise l’accrochage de l’athérome aux parois et finalement créé un bouchon.
Les terres agricoles saturée en engrais et pesticides ont perdu 95% des micros organismes qui comme les abeilles digèrent la silice minérale pour en faire de l’organique et nourrir les plantes dont nous nous nourrissons.