Bien conduire ou bien investir ? Les bonnes pratiques sont semblables. A l’approche d’un péage – d’une zone de résistance –, il faut toujours ralentir avant, ensuite, de se relancer… C’est ce qu’il se passe actuellement sur l’ensemble des principaux indices de la planète finance. CAC40, Eurostoxx50, Nasdaq100, S&P500, tous, arrivent sur des niveaux de résistance cruciaux. Le point, graphiques à l’appui.
Imaginez que nous roulions sur une autoroute (la Bourse). Le régulateur (les cours) de vitesse est bloqué sur 130 km/h depuis au moins septembre dernier… Le temps (la tendance) est toujours au beau fixe, mais un panneau vous annonce « barrière de péage dans 1 km »…
Que va-t-il se passer à votre avis ?
Sur la route, la réaction logique de n’importe quel conducteur sera de commencer à réduire son allure. Il va redoubler d’attention et attendre d’avoir passé la barrière de péage avant de recommencer à accélérer, graduellement.
Eh bien en Bourse, c’est exactement la même chose. (D’où mon analogie.)
CAC40, Eurostoxx50, Nasdaq100, S&P500… niveaux clés en vue
Les barrières de péage s’appellent les résistances. Et, comme tout investisseur ayant passé son permis d’investir, le moment est sans doute venu de freiner ses ardeurs en matière de trading. En effet, de part et d’autre de l’Atlantique, les marchés abordent – justement et dans un bel ensemble –, des zones de résistances importantes.
Attention à ne pas avoir de biais : les barrières de péage et autres résistances peuvent très bien être passées. La Bourse peut avoir des comportements surprenants. Et, comme le rappelait ce week-end le Wall Street Journal, le meilleur allié des marchés reste l’attentisme et la nervosité des investisseurs car, si jamais les marchés continuent de progresser – même lentement –, alors les gérants de fonds vont vouloir « coller » au benchmark, en tout cas ne pourront pas se permettre de se laisser distancer et, donc, dans ce cas de figure, ils devront (pas le choix) suivre le troupeau.
Bref, si les indices continuent de progresser à pas mesurés, ils sont tout de même en train de passer d’une tendance de court terme haussière au mode « range », c’est-à-dire en mode dérive latérale sans donner de signal baissier – en tout cas pour le moment.
Afin de mettre les choses en perspectives et de bien visualiser où sont ces barrières de péage – pardon, les zones de résistance de moyen ou de long termes –, je vous propose aujourd’hui un état des lieux multi-indices. En effet, le CAC40, l’Eurostoxx50, le Nasdaq100 et le S&P500 arrivent en tir groupé sur des zones clés.
Comme vous allez le voir, pas besoin de commentaires superflus, les graphes parlent d’eux-mêmes. J’espère que cela vous aidera à vous forger une ligne de conduite pour les jours ou semaines à venir. Pour ma part, et pour être très clair avec vous, en fonction de ce qui va suivre, je garde des positions haussières. Mais, tant que les barrières de péage ne se sont pas levées, je ne renforce surtout pas.
CAC40 : entre maintien de la hausse et divergence baissière
Le CAC40 est toujours en train de flirter avec la zone de support des 7 400 pts.
Attention, une possible divergence baissière (flèche rouge et « Div(-) ») de l’indicateur de tendance MACD pourrait se valider cette semaine si le CAC40 n’arrive pas à reprendre rapidement de la hauteur.
A court terme, tant que le CAC40 évolue dans son canal haussier et arrive à préserver le support de ce canal (pointillés verts), le biais reste évidemment haussier.
Eurotoxx50 : test 3, ça ne passe toujours pas
En ce qui concerne l’Eurotoxx50, la résistance est évidente : il s’agit de la zone des 4 400 pts qui a bien du mal à être franchie. Depuis fin 2021, nous en sommes au troisième test (les flèches oranges), et ça ne passe toujours pas…
Personnellement, je ne reprendrai pas les « grandes manœuvres » tant que ce sera le cas. D’autant plus que, tout comme pour le CAC40, une divergence baissière de l’indicateur de tendance MACD pourrait se valider cette semaine.
Nasdaq100 : nouveau test imminent
Passons maintenant outre-Atlantique où le Nasdaq100 s’apprête lui aussi à tester une zone de résistance clé : les 13 600 pts. Il n’en est plus qu’à 2,5 %…
Cette zone de résistance correspond à 50 % de retracement de la précédente vague baissière et au passage de la résistance du canal haussier actuel (en bleu). Voilà donc un niveau crucial très surveillé par les opérateurs, comme le montrent les nombreux impacts du graphe ci-dessous (petites croix blanches).
S&P500 : la prudence s’impose
Terminons ce petit tour d’horizon des prochains péages boursiers en approche avec le S&P500 qui, lui aussi, vient tacler une zone de résistance qui correspond à 50 % de retracement de la dernière vague baissière.
Les impacts (petites croix en vert fluo) sont sans équivoque. Rajoutez à cela que la moyenne mobile 100 périodes passe elle aussi par là et vous comprendrez pourquoi il faut redoubler de prudence…
Le CAC40, l’Eurostoxx50, le Nasdaq100 et le S&P500 arrivent en tir groupé sur des zones clés. J’espère que ces quelques graphes vous auront permis de bien jauger la situation du moment sur les marchés financiers.
En tout cas, et pour résumer : pas de signal de hausse, pas de signal de baisse et grosses barrières de péage à proximité immédiates.
Personnellement et pour les jours à venir je ne vais donc pas tenter le diable en essayent de forcer ou de continuer à accélérer à la hausse tant ces barrières ne sont pas levées…
Ce qui n’empêche pas de tenir les positions haussières en portefeuille. 😉
CQFD.
Bonne semaine à tous,
Gilles