Le CAC40 s’est raccroché aux branches en clôturant la semaine dernière à 7 348 points. Reste à savoir si la prochaine étape sera une sortie par le haut ou par le bas. Suivra-t-il l’exemple du S&P500, qui a terminé vendredi en amorçant un rebond ?
C’est une semaine à haut risque qui s’ouvre pour le CAC40.
La question cruciale est la suivante : « risque haussier ou risque baissier » ?
Si la semaine dernière, quelques signes de faiblesse avaient commencé à se faire entendre, le plancher (le support) a tenu bon malgré une première alerte passagère jeudi dernier.
Les jours à venir pourraient être décisifs avec notamment une nouvelle estimation du PIB T4 2022 de la zone euro, et une énième intervention de Jerome Powell qui devra composer avec des signaux d’inflation récurrents. Sans compter évidemment, en fin de semaine, les statistiques de l’emploi US qui pointent vers une surchauffe du marché du travail.
Il n’en reste pas moins que la pression haussière ne faiblit pas. Et cela même si le cocktail devient de plus en plus explosif, alors que le CAC congestionne entre des niveaux de support et de résistance majeurs, dont les limites se rétrécissent de jour en jour comme le montre le graphe ci-dessous.
Nous sommes ici en vue hebdomadaire.
La ligne de résistance est inchangée : elle correspond au plus-haut historique marqué par le CAC et donc la zone des 7 400 pts.
Le support en question est oblique (en bleu).
Il progresse d’environ 50 pts par semaine. Prenez par exemple comme point de repère le point bas de la bougie n°1 – il était à 7 150 pts – soit le niveau de passage du support.
Le point bas de la bougie n°2 étant proche de 7 200 pts et malgré la tentative baissière de jeudi dernier (la mèche basse de la bougie n°3), le bas du corps de la bougie n°3 s’affiche vers 7 250 pts.
Bref, plus il progresse, plus l’écart entre support et résistance diminue. Immanquablement, la cassure de l’un de ces deux niveaux devrait pour le coup déclencher une accélération en sortie de cette zone de « congestion ».
Une pression haussière toujours d’actualité, mais fragile
De façon à cibler encore plus précisément la façon dont le CAC progresse, je vous propose une mise à jour du graphe de court terme que je partageais avec vous la semaine dernière dans cet article.
Les premiers craquements se faisant entendre, (le CAC venait subitement de perdre 150 pts) l’analyse se concluait par :
« Pour le moment on reste dans l’expectative…
… Mais si l’on se place sur une vue de très court terme (ici le 1h), on s’aperçoit que le CAC a échoué vendredi sur le support haussier d’un autre canal de court terme, qui arrive en conjonction avec un support baissier cette fois-ci (cf. impacts marqués par les petites croix blanches). »
Pour être tout à fait clair, j’ai repris une partie du graphe de la semaine dernière qui apparaît dans le petit encart « Zoom support C.T. ».
Jeudi dernier, l’attaque baissière faisait plonger le CAC vers le point n°2 … soit une fois de plus le support du canal haussier.
Et rebond à suivre partant de là.
Conclusion ?
- La pression haussière reste d’actualité et le restera tant que support arrive à contrer (avec une précision de sniper) toute velléité baissière du CAC40.
- Pour le reste, la marge de manœuvre continue de se rétrécir. Entre disons les 7 250 pts et les 7 400 pts, l’écart n’est plus que de… allez … 2 % ?!
- Personnellement, je ne me risquerais pas à prendre de nouvelle position dans un marché aussi étroit, tant que le CAC n’arrive pas à casser franchement les 7 400 pts ou son support.
Prudence, patience et… bonne semaine à tous,
Gilles