La Bourse trébuche souvent en septembre. C’est statistiquement le pire mois en termes de performances… Et, après avoir signé un impressionnant rally depuis son trou d’air de début août, le CAC 40 montre ce mois-ci quelques signes de faiblesse. A quoi peut-on s’attendre désormais ? Pour le déterminer, les prochaines semaines seront cruciales.
Depuis son trou d’air de début août, le CAC 40 n’a pas démérité, réalisant, ensuite, trois semaines de hausse d’affilée.
De quoi finir le mois en beauté.
Pour autant, au risque de vous décevoir, je n’étais guère à l’aise avec les caractéristiques de ce mouvement.
Je m’explique.
Cela ne vous aura pas échappé, du côté des big caps, la majorité des flux s’est orientée sur des titres au profil défensif, type Danone ou Sanofi-Aventis (ce dernier ayant inscrit un nouveau record historique en début de semaine dernière). Le tout couplé à une faible volatilité, une linéarité constante et des volumes en baisse… Autant d’éléments qui concordent parfaitement avec les caractéristiques typiques d’un mois août.
Par ailleurs, je vous rappelle qu’en Bourse, le mois de septembre a bien mauvaise réputation. Il est connu, et cela est avéré d’un point de vue statistique, comme l’un des pires mois de l’année en termes de performance boursière.
Voilà pourquoi, dès la semaine dernière, à mon retour de congé, la première chose que j’ai entrepris de faire a été de reprendre des puts sur indices (cf. flèche rouge ci-dessous sur l’indice parisien).
Bien m’en a pris puisque le reste de la semaine s’est avérée baissière (cf. cercle rouge ci-dessus) ; mouvement qui nous a donc permis d’externaliser deux gains vendredi dernier [cf. screenshot ci-dessous].
Attention à la zone des 7 750 points
Où en est-on désormais ?
Eh bien, d’un point de vue graphique, l’indice parisien a de nouveau confirmé l’importance de la zone de résistance horizontale des 7 750 points (cf. rectangle bleuté sur mon premier graphique).
Cette zone sera assurément le « juge de paix » pour le CAC 40 dans les mois à venir.
Sous ce cap, un comblement du trou de cotation (gap) baissier ouvert mardi dernier constituera le premier repère technique.
A l’inverse, en cas de nouvel accès de faiblesse, la zone des plus-bas annuels testée le mois dernier dans la région des 7 000/7 100 points serait alors à craindre.
Du mieux en perspective ?
Notez pour finir que quelques lueurs d’espoirs commencent tout de même à apparaître depuis la semaine dernière.
Jeudi dernier, d’abord, la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre contribuer à lever une première épée de Damoclès sur le front politique. Alors qu’il négocie actuellement avec Bruxelles, le fait qu’il soit un pro-business/européen et un homme de consensus devrait contribuer à réduire la prime de risque spécifique chez nous.
D’autre part, sur le front du newsflow corporate, après les déboires de Broadcom en fin de semaine (dans un schéma donc identique à ce qu’il s’était produit sur Nvidia fin août), deux autres acteurs d’envergure dans la tech sont attendus au tournant cette semaine. Avant Adobe Systems jeudi, Oracle s’est livré à l’exercice hier soir. Et, à voir la hausse du titre de près de 10 % en after hour hier, le géant des logiciels a fait plus que rassurer.
De quoi galvaniser certaines ESN dans l’Hexagone ce mardi, Capgemini en tête (le titre profitant en outre d’un avis favorable de broker), avec un titre qui pumpe en retour dans le haut de son canal descendant de moyen terme (cf. rectangle noir ci-dessous).
Des signaux positifs qui doivent toutefois se confirmer sur la durée. N’oubliez pas que septembre reste traditionnellement un mois risqué. Et, pour l’instant, sur le CAC 40 la première semaine de septembre ne déroge pas aux règles…