Déclaration de la BCE et séance des quatre sorcières ont poussé le CAC 40 à la hausse. Hausse qui n’a pas duré puisque la dernière présentation de la Société Générale a contribué à… plomber l’indice. Une belle illustration de marchés qui prennent l’escalier pour monter mais, l’ascenseur pour descendre… Et après ? Un scénario catastrophe comme le prédit Roubini ?
En fin de semaine dernière, le CAC 40 a connu un important pump… Il a notamment été catalysé par deux facteurs. D’abord la réunion de la BCE à l’issue de laquelle Christine Lagarde a déclaré qu’un plafond sur les taux a été atteint, ce qui laisse entrevoir une pause. Et, juste derrière, la journée des quatre sorcières, notre indice parisien repassant au-dessus des 7 400 points lors de cette séance d’expiration.
Finalement, le CAC 40 a clôturé la semaine légèrement sous ce seuil… Wall Street, de son côté, n’a pas suivi dans la hausse – au contraire même… Mais, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Et, hier, le CAC 40 retombait déjà sous les 7 300 points.
La Société Générale plombe le CAC 40
En cause, l’impressionnant plongeon de la Société Générale après la présentation de Slawomir Krupa, le nouveau DG de la banque rouge et noire. Avec notamment une baisse attendue du taux de retour aux actionnaires d’ici à 2026 et surtout une quasi-absence de croissance des revenus (progression de la croissance annuelle attendue entre 0 % et 2 % en moyenne d’ici à 2026).
Avec une chute de plus de 10 % hier, la Société Générale a ainsi effacé toute sa hausse accumulée durant l’été en à peine 24h (cf. rectangle vert ci-dessous). De quoi bien plomber le CAC 40. (Une belle illustration s’il en était de marchés qui prennent l’escalier pour monter mais l’ascenseur pour descendre.)
Ce newsflow va donc parfaitement dans le sens de mon tableau du CAC 40 de jeudi dernier tout comme de mes derniers débriefs hebdomadaires envoyés vendredi dans mes services face au constat d’un upside potentiel à mon sens trop réduit, même sur les financières (cf. rectangle jaune sur mon screenshot ci-dessous).
D’autant que, toujours sur le front du newsflow corporate, au-delà du cas de la Société Générale, ce dernier reste dans l’ensemble très dégradé. Sur le front des valeurs moyennes dans l’Hexagone, je pense par exemple à l’accueil fait au plan stratégique présenté par ALD mais aussi aux warning sur Ipsos, Esker ou encore Aubay qui ont été bien entendu sanctionnés. Même constat sur le front des big caps où, après H&M notamment, la chute de Nordic Semiconductors hier ne faisait qu’appuyer la prudence affichée par TSMC en fin de semaine.
Piège haussier et correction au menu
Pour en revenir au CAC 40, revenons sur ce que je vous disais la semaine dernière. Pour rappel, je vous invitais à la méfiance car un retournement était susceptible de se matérialiser à court terme. Et, en fin de semaine donc, sans surprise, le CAC 40 GR (qui inclut les dividendes) a bien buté sous sa résistance.
Et de manière piégeuse en plus, avec un gap suivi d’une mèche haute (cf. flèche rouge ci-dessous).
Reste de savoir si « Dr Doom » Daniel Roubini aura raison…
Il prévoit une forte correction sur les marchés en seconde partie d’année et notamment une chute de 10 % sur le S&P 500. Mais, alors que le compte-rendu de la Fed se profile, espérons que Jerome Powell ira de sa tonalité dovish lui aussi – ce que je crains un peu, un statu quo hawkish ayant au contraire mes faveurs.
CAC 40 : le niveau à surveiller
Graphiquement parlant sur les niveaux du CAC 40 « classique », rien n’a franchement changé depuis mes écrits de début de mois.
Avec une petite précision tout de même : attention à toute nouvelle incursion sous les 7 175 points (cf. cercle jaune ci-dessous).
Car en cas de contestation/effacement intégral de l’impulsion amorcée jeudi dernier, le risque d’un « effet boule de neige » des stops qui sautent en même temps et d’une cassure à suivre du bas de range de moyen terme (visible avec les rectangles bleutés) augmenterait substantiellement…
