Une éventuelle baisse des taux d’intérêt dès le mois de juin… Il n’en fallait pas plus pour que le CAC 40 relance à la hausse, malgré les tensions géopolitiques et les publications mitigées de plusieurs stars de la cote américaine.
Après l’amorce d’une phase corrective en début de mois sur l’indice parisien, je me suis posé la question de passer à l’achat après le test, puis la réaction en « mèche basse » ayant suivi sur les 7 975 points.
A ce moment-là, avec l’accroissement du risque géopolitique entre Israël et l’Iran, le CAC 40 est bel et bien allé un peu plus bas.
Avec, à nouveau, une certaine précision en termes de réaction technique puisque l’indice a cette fois pris appui juste sur la zone des 7 900 points, c’est-à-dire dans le bas de l’ancien trading range horizontal évoqué dernièrement (visible avec le rectangle bleuté sur le graphique de l’indice cash ci-dessous).
Depuis, le rebond du CAC 40 se poursuit, avec un retour vers les 8 100 points, dans le haut du canal descendant de court terme en place depuis la fin mars (visible cette fois en grisé ci-dessus).
Cette résilience et force relative (en comparaison de Wall Street, et du Nasdaq en particulier) est la conséquence directe de l’écart qui se crée entre la Banque centrale européenne (BCE) et la Fed, son homologue américaine.
CAC 40 : les marchés rassurés par la BCE
Dit autrement, la BCE va probablement se montrer plus accommodante que la Fed à court terme.
Il y a une dizaine de jours, Christine Lagarde a posé l’éventualité d’une baisse des taux dès le mois de juin.
Mais le son de cloche n’est pas le même outre-Atlantique. Avec, là-bas, des attentes de baisse du loyer de l’argent qui seront peut-être déçues, en termes de timing mais également de nombre.
Ceci expliquant cela, il n’est pas illogique de voir les indices européens mieux se tenir que le Nasdaq.
En effet, ce dernier a été mis sous pression par un effet ciseaux défavorable.
D’une part, les rendements obligataires sont repartis à la hausse (comme on l’a vu sur le TNote, le dix ans américain, remonté au-delà des 4,60 % dernièrement – cf. cercle jaune ci-dessous).
D’autre part, quelques couacs sont venus ternir les premières publications trimestrielles des valeurs technologiques. On peut citer les prévisions prudentes de Netflix qui ont été sanctionnées, et la déconfiture du géant Nvidia, qui a fait les frais des publications d’ASML en Europe puis de TSMC en Asie. Tous ces ingrédients ont conduit à un mouvement correctif.
De notre côté, cela tombe bien puisque c’est précisément ce que nous attendions sur Nvidia dans notre service Agora Trading Lab.
Avec des Put pris mercredi dernier (cf. screenshot du mail envoyé ci-dessous)…
…qui ont donc parfaitement profité du trou d’air de la valeur vendredi en cassure de support (cf. cercle jaune).
Plusieurs publications de poids lourds de la tech US seront d’ailleurs à suivre dans les prochains jours, comme Meta Platforms, Amazon ou encore Microsoft. Gageons qu’elles parviendront à atténuer les craintes apparues la semaine dernière…