Alors que le CAC 40 semble parti pour poursuivre sur sa tendance haussière, le risque d’un retournement domine. Mathieu Lebrun passe à l’analyse.
Quoi de neuf sur l’indice parisien depuis mon pointage de la mi-mars ?
Après un long week-end pascal, le CAC 40 repart ce matin à l’assaut de ses points hauts.
D’un côté, les dernières statistiques macroéconomiques parues hier à la fois en Chine mais également aux Etats-Unis ont rassuré.
En Chine tout d’abord, les PMI d’activité parus dans la nuit de dimanche à lundi ont fait un redémarrage intéressant (signe d’une expansion de l’activité économique, ce qui a permis à la Bourse de Hong Kong de progresser de 2 % en ce début de semaine).
Idem outre-Atlantique cette fois, où l’ISM manufacturier est repassé hier au-dessus des 50 (c’est-à-dire en zone d’expansion), une première depuis septembre 2022.
En voyant le verre à moitié plein, ces signes de robustesse de l’économie sont une bonne chose. Sauf qu’ils ont pour conséquence de maintenir les taux longs à un niveau élevé, avec un rendement du TNote qui est repassé au-delà des 4,30 % à l’heure actuelle.
Et il est vrai que, dans le même temps, avec un PCE ressorti conforme aux attentes vendredi dernier (l’une des mesures d’inflation les plus surveillées par la Fed), difficile de voir l’urgence pour la Réserve fédérale américaine de réduire le loyer de l’argent.
Le CAC 40 en difficulté ?
Graphiquement parlant, l’indice parisien teste depuis la mi-mars une double zone de résistance. Constituée par les hauts de canaux ascendants de court et moyen terme (visibles respectivement en grisé mais aussi en noir avec les flèches de couleur sur mon graphique journalier ci-dessous).
Alors que des divergences baissières apparaissent actuellement (cf. pointillés noirs en partie basse de mon graphique ci-dessus), prudence.
Car à mon sens, le risque d’une cassure de la borne basse du canal de court terme (visible en grisé) domine.
Avec, le cas échéant, un mouvement correctif salutaire en direction des 7 900/8 000 points, zone de prix correspondant à un premier pallier de retracement de Fibonacci, mais également à l’ancien trading range horizontal qui avait prévalu entre la fin février et le début du mois de mars (cf. cercle bleuté ci-dessus).
Qui plus est, ce mouvement aurait le mérite de ramener notre indice dans le bas du second canal ascendant évoqué précédemment (celui visible en noir avec les flèches de couleur sur mon graphique).