Dans un environnement où le risque géopolitique a bondi depuis dix jours au Proche-Orient, le marché garde dans le même temps un œil sur la saison des résultats trimestriels qui monte progressivement en puissance.
Dans le secteur bancaire américain, alors que les mastodontes Goldman Sachs et Bank of America viendront probablement de publier leurs chiffres à l’heure où vous lirez ces lignes, le fait est qu’en fin de semaine dernière, Citigroup, JP Morgan ou encore Wells Fargo ont eu un point commun.
Elles ont toutes fait mieux que prévu, bien aidées par l’environnement obligataire (c’est-à-dire la hausse des taux longs ces derniers mois).
Les perspectives des poids lourds du CAC 40 en question
Hors valeurs financières, et dans l’Hexagone cette fois, la cadence des trimestriels va aussi augmenter. Jeudi notamment avec L’Oréal, Pernod Ricard (le leader mondial des vins et spiritueux) ou encore EssilorLuxottica (le spécialiste des équipements optiques).
Alors que LVMH avait manqué le consensus mardi dernier – et contribué à une faiblesse des autres acteurs du luxe présents dans l’indice comme Hermès ou Kering – gageons qu’à l’image de Publicis jeudi dernier, (qui a de nouveau relevé ses objectifs annuels), ces géants parviendront eux aussi à rassurer la communauté financière sur leurs perspectives.
A noter que, pour l’angle plus macroéconomique, nous prendrons connaissance demain matin tôt (dans la nuit de mardi à mercredi), des chiffres de la croissance du PIB chinois au troisième trimestre, le tout avant la séance d’expiration des trois sorcières à suivre vendredi.
Avant cela aussi, une allocution de Jerome Powell jeudi pourrait avoir son importance. En effet, depuis le début de la semaine dernière, plusieurs membres de la Fed sont montés au créneau pour tenter d’apaiser les craintes par rapport à l’ampleur des prochains resserrements monétaires.
Après Raphael Bostic (président de la Fed d’Atlanta), Mary Daly (présidente de l’antenne de San Francisco) ou encore Neel Kashkari (président de la Fed de Minneapolis), c’était hier au tour de Patrick Harker de prendre le relai. Le président de la Fed de Philadelphie estimant tout simplement que la Banque Centrale américaine en a probablement terminé avec la hausse des taux. Jerome Powell ira-t-il dans le même sens après-demain ?
Pas de tendance franche pour le moment
Pour l’heure, graphiquement parlant, une lecture très neutre domine sur le CAC 40. Avec un trading range horizontal assez nettement délimité entre la zone des 6 950/7 000 points en support à la baisse et le cap des 7 200 points en résistance à la hausse (cf. rectangle noir ci-dessous).
Les conclusions sont très binaires. A la hausse, le franchissement de cette dernière résistance ouvrirait la voie aux 7 400 points.
A l’inverse, dans le scénario baissier, la cassure des 6 950 points relancerait la dynamique baissière vers les plus-bas de mars (zone des 6 800 points).