Cette semaine, Eric Lewin s’intéresse à cette biotech basée à Aubagne qui paie cher la méfiance des investisseurs vis-à-vis des valeurs growth. Partenaire des plus grands noms de l’industrie pharmaceutique, elle affiche pourtant des fondamentaux qui en feraient méditer plus d’un…
43% de baisse depuis le début de l’année, une division par deux par rapport à son plus haut historique…rien ne va plus pour Sartorius Stedim (FR0013154002 – DIM), fournisseur de solutions intégrées pour l’industrie biopharmaceutique avec culture cellulaire, fermentation, filtration ou encore purification et gestion des fluides…
Un positionnement idéal
Le groupe évolue pourtant sur un marché ultra défensif qui croît de 8% à 11% par an contre seulement 4% à 6% pour la pharmacie classique. Plus de la moitié de ses revenus provient des cinquante plus grands acteurs de l’industrie, allant par exemple de Sanofi à GSK en passant par Pfizer… Et aucun client ne représente plus de 5% de l’activité du groupe.
Des performances solides sur la durée
Autant dire qu’il n’y a aucun risque pour la société qui trimestre après trimestre continue en plus d’afficher des résultats convaincants.
Jugez plutôt : sur le premier trimestre son chiffre d’affaires a progressé de 27,6% à 862 M€ avec un Ebitda en hausse de 31,1% à 304 M€. Cela fait une marge d’Ebitda de l’ordre de 35,2% – en dépit des effets de change négatifs – et cela place la société parmi les plus rentables de la cote aux côtés des géants du luxe.
Les prévisions 2022 sont séduisantes avec la promesse d’une croissance du chiffre d’affaires projetée entre 15% et 19%, accompagnée d’une marge d’Ebitda supérieure à 35%.
Que dire également de la situation financière extrêmement saine avec une dette nette représentant à peine 0,2 fois l’Ebitda et un trésor de guerre dépassant les 2 Mds€.
La malédiction des valeurs de croissance
Mais dans la conjoncture actuelle, les investisseurs semblent délaisser complètement les valeurs dites growth ou encore de croissance, comme l’attestent par exemple les performances cauchemardesques depuis le début de l’année d’Hermès ou encore de Dassault Systèmes.
Pourtant, suite à sa récente baisse, l’action est revenue sur un PER inférieur à 30 contre plus de 50 au pic de sa valorisation.
Raison de plus pour tenter quelques achats même si le momentum, je le répète, n’est pas favorable aux valeurs de croissance.