Le week-end dernier, Christine Lagarde a été interviewée sur le plateau de BFM Business pour, entre autres, parler du bitcoin et plus largement de la cryptosphère. A peine le temps de pointer les « défauts » de la plus célèbre des monnaies virtuelles que la présidente de la BCE s’est vue en quelque sorte couper l’herbe sous le pied hier par Elon Musk.
Le fabricant de voitures électriques premium Tesla, qu’il dirige et a, on le sait, explosé les compteurs boursiers ces derniers mois, a en effet annoncé avoir acquis pour plus de 1,5 Md$ de bitcoins et indiqué que le paiement via la cryptodevise pourrait constituer une prochaine étape pas si éloignée dans le temps.
Tesla n’est certes pas la première société à investir en ce sens (pour rappels, l’éditeur de logiciels américains Microstrategy avait fait savoir il y a quelques semaines qu’il détenait plus de 70 000 « BTC », tandis que les clients Paypal pourront progressivement utiliser leurs cryptomonnaies comme une source de paiement auprès de 26 millions de vendeurs Paypal dans le monde), mais le fait est que nous avons là des perspectives d’utilisation bel et bien réelles et pratiques au niveau économique.
La première capitalisation du secteur automobile a-t-elle initié un tournant ? Avec l’afflux d’argent qui sort notamment des marchés obligataires, d’où des rendements des taux longs qui remontent un peu partout ces dernières semaines, la recherche de risque et de rendements toujours plus conséquents pousse de plus en plus d’intervenants de marché à spéculer sur tout et n’importe quoi. Nous en avons eu la preuve fin janvier avec des short squeeze forcés sur des sociétés déficitaires ou en perte de vitesse comme GameStop ou encore AMC…
Explosions en série
Il se trouve que la situation est assez similaire sur le marché des cryptomonnaies où, à l’image du bond récent du dogecoin, les explosions de cours sont devenues fréquentes.
Par ailleurs, on constate à l’aune du graphique ci-dessus que lorsque la courbe baisse, le bitcoin tend à surperformer les altcoins. A contrario, ces derniers devancent leur aîné quand elle monte, un phénomène observé depuis un mois (cf. la flèche rouge) et dont il découle des gains à trois chiffres de surcroît souvent rapides de jetons méconnus du grand public.
Soit dit en passant, cet effet de rattrapage, suivant le principe de l’onde de choc, qui constitue l’un des piliers de ma stratégie d’investissement, a déjà permis aux abonnés au service Cryptos Trading de sécuriser trois plus-values de 100% au moins depuis fin janvier, la dernière sur le jeton « IOTA » pas plus tard que ce mardi matin.
Trêve de digressions, après le coup de pouce de Tesla, le « BTC » a donc une nouvelle fois grimpé en flèche (le cercle noir). Allons-nous maintenant assister à un nouveau « bull-run » de la reine des cryptomonnaies, qui s’envolerait seule (ou presque !) et entraînerait une nouvelle rechute de la courbe ? S’agit-il plutôt d’une pause technique dans la revalorisation relative des altcoins vis-à-vis du bitcoin ? Je penche pour ma part pour la seconde option, et si d’aventure la courbe devait remonter dans la zone rouge au cours des semaines à venir, nous assisterions alors sans doute à de nouvelles hausses à trois chiffres sur un certain nombre de coins.
Il est probable que tout cela ne soit que pure spéculation et que l’engouement du moment ne soit pas tenable à long terme (plusieurs années ou même plusieurs mois). Cependant, sur un horizon d’investissement plus court allant de quelques jours à quelques semaines, c’est probablement sur le segment des cryptodevises que la tendance immédiate est la plus forte. Et comme toujours en Bourse, plus c’est risqué, plus le rendement auquel on peut prétendre est élevé.