L’un des temps forts de cette journée du 10 juin, c’était l’inflation aux Etats-Unis : elle atteint +5% en rythme annuel et +8% (ce n’est qu’une trajectoire, mais elle interpelle) sur les 3 derniers mois.
En Europe également, l’inflation est au cœur des questionnements et les investisseurs s’attendaient naturellement à ce que la BCE leur délivre sa version.
Sans surprise, la BCE calque son discours sur celui de la FED : » l’inflation ne sera que transitoire et celle qui nous semble aujourd’hui plus élevée est lié à des effets de base temporaires (gros écarts des prix par rapport à mai 2020). »
L’inflation dans l’Union Européenne demeurera contenue en-deçà de 2% en 2021 (à +1,9%, revu de +1,5%), puis ralentira à +1,5% en 2022, puis à +1,3% en 2023 (comme si la transition énergétique n’allait pas entraîner une hausse durable des matières premières).
Et la BCE s’appuie sur le constat de la modération de la hausse des revenus en 2021 : il est inutile d’agir pour limiter la hausse des coûts salariaux.