Gilles Leclerc s’intéresse à Arkema. La valeur a particulièrement profité de la saison des trimestrielles. Attention au risque de chahut dans les semaines à venir.
Il faut le souligner : nous assistons à une belle progression des indices boursiers européens depuis le début du mois d’août. Pour ne parler que du CAC40, les avancées se font certes à petits pas, mais les hausses – aussi modestes soit elles – s’enchaînent quasiment quotidiennement.
Ce qui in fine a permis de rallier les 6 900 points. Soit une nouvelle progression de l’ordre de 3,5% en 15 jours !
Aussi, les publications trimestrielles ont été de très belle facture : 80% d’entre elles ayant dépassé les attentes. Et Arkema (RUI – FR0013269123) n’y pas fait exception.
Excusez du peu : son chiffre d’affaires est en hausse de +34,6%. Soit une hausse historique de 20% de l’EBITA [NDLR : earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization, un ratio à peu près comparable à notre EBE – Excédent brut d’exploitation] sur le second trimestre 2020.
Arkema s’est même permis à cette occasion de relever ses objectifs annuels.
La question que l’on peut de toute évidence se poser est donc : « Faut-il acheter la nouvelle ? »
Attention à ne pas se précipiter !
Ma réponse étant : oui. Mais pas maintenant.
Tout en restant évidemment positif sur la valeur, il me semble dangereux de se placer à l’achat sur les niveaux actuels.
Et plusieurs raisons expliquent cela :
Graphiquement, Arkema se trouve maintenant proche d’une zone de doubles résistances (« 2 X R » sur le graphe).
La première est horizontale (en rouge) et correspond à une projection de report d’amplitude. La seconde est oblique (« R.0 »), c’est celle du canal haussier.
Ces deux résistances se regroupent vers 117 € (pastille grise). Soit un potentiel théorique de 5%.
Là où l’affaire se complique, c’est que, justement, cette zone de résistance correspond à l’objectif de valorisation ressortant du consensus moyen des analystes fondamentaux (Reuters) qui table sur 119 € à court terme.
Maintenant, imaginons un achat aux cours actuels (110 €). Si l’on place le stop de protection sous le dernier point bas, soit vers 100 € (cf. pastille jaune), le risque serait de l’ordre de 10%
Risquer 10% en pour espérer en gagner 5 ? Cela donne un ratio de risque rendement négatif. Et nous savons bien qu’un ratio de « risque/rendement » négatif est l’un des facteurs qui font perdre de l’argent à coup sûr sur la durée.
Raison pour laquelle, malgré l’opinion très favorable sur l’action – et la tendance qui reste haussière, j’attendrais un pull back si possible sur le niveau des derniers plus bas ou mieux – sur le support (segment oblique vert) du canal haussier.
En admettant que les alarmes placées sur le graphe se déclenchent et que l’on prenne position, disons vers 100 €, alors le stop pourra être placé vers 95 € et l’objectif théorique maintenu à 115 €.
Le ratio de risque/rendement sera de 3. Avec ce genre d’approche, on risque 1 pour essayer de gagner 3. Sur la durée, cela fait toute la différence entre des comptes de trading gagnants et perdants.
Bref, attention à ne pas s’emballer sur Arkema dans l’immédiat, surtout avec un CAC40 en train d’arriver lui aussi sur une zone de résistance qui devrait a minima nécessiter une pause.
Bonne semaine et bonne rentrée à ceux pour lesquels les vacances se terminent,
Gilles
Bonjour
Peut on considérer un croisement de la MAcd sur Utt comme un signal de validation d’un signal sur UTC ?
Bonjour
Peut on considerer un croisement de la macd sur UTT comme un signal de validation d’un signal sur UTC
merci de ne pas censurer mon message