A peine la refonte de l’ALENA vient-elle d’être entérinée (après d’âpres négociations avec le Canada qui, loin de se coucher comme le Mexique, a tout négocié pied à pied et jusqu’à la dernière heure dimanche) que le président américain Donald Trump mobilise déjà les vaisseaux engagés dans l’opération NAFTA (traduction anglaise d’ALENA) et s’apprête à les rediriger vers la mer de Chine.
Il a prévenu que les négociations commerciales avec Pékin “n’allaient pas reprendre de sitôt”, vu l’attitude jugée hostile de la Chine.
Si les pourparlers bilatéraux ne repartent pas d’ici le 31 décembre, 250 Mds$ de produits chinois seront automatiquement frappés de 15% de surtaxe supplémentaire (de 10 à 25%).
Moins d’étudiants chinois sur les campus américains ?
Et comme cela risque de ne pas suffire, la Maison-Blanche ressort la vieille menace consistant à limiter le nombre de visas étudiants accordés aux candidats chinois. D’autre part, la durée de ces visas, portée de 1 à 5 ans à partir de 2014, pourrait être revue à la baisse, sans écarter la possibilité de revenir à l’ancien système de renouvellement annuel.
J’en profite pour rappeler que d’après The Institute of International Education, les Etats-Unis ont accueilli en 2015-2016 quelque 329 000 étudiants chinois, pour des études supérieures fort onéreuses, ce qui représente une vraie manne financière pour les universités américaines.
De fait, lorsqu’il est question de “vol de propriété intellectuelle”, il est difficile de distinguer ce qui relève du “vol pur” et de l’exploitation légitime de compétences de pointe, chèrement acquises sur les bancs des universités américaines.
Ceci illustre l’aphorisme : “les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre” !
Les PMI « définitifs » sont « bof »… et Trump va nous distribuer des baffes