Voilà des annonces de banques centrales comme les marchés les aiment : aucune surprise et des communiqués ayant valeur de non-événement.
Soit il se passe ce qui était prévu : la Banque d’Angleterre (BoE) a rajouté 25 points de base, portant son principal taux d’intérêt à 0,5% (quatre des neuf membres de son Comité de politique monétaire ont voté en faveur d’une hausse plus importante de 50 points, à 0,75%).
Notons que la Bank of England anticipe une inflation qui pourrait désormais dépasser 7% au printemps… donc en supposant deux hausses supplémentaires d’ici juin, cela fera un taux directeur à 1,00%, soit un taux réel négatif de 600 points au minimum.
En ce qui concerne la BCE, elle laisse comme prévu son taux directeur à « zéro » et indique qu’elle envisage de renoncer à d’autres TLTRO à partir du mois de juin.
Elle confirme qu’elle maintiendra la taille de son bilan (qui culminera en mars vers 9 000 Mds€) en complétant son portefeuille à mesure que des lignes arrivent à échéance pendant 3 ans (minimum jusqu’à fin 2024).
Si le PEPP s’éteindra bien fin mars, la BCE va poursuivre ses achats nets d’instruments obligataires – dans le cadre de l’APP – à 40 Mds€ jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2022, puis à 30 Mds€ au long du troisième, avant de reprendre un rythme mensuel de 20 Mds€ au 4ème… sans horizon de temps.
Les injections restant « ajustables » (à la hausse) en cas de besoin !
Difficile de juger ces annonces « restrictives » et de nature à freiner l’inflation.
La BoE et la BCE peut en théorie baisser l’inflation, Poutine lui,peut en pratique faire exploser…