Le groupe Alstom ne fabrique pas de funiculaire. Mais graphiquement parlant, il faut bien avouer que le titre bénéficie d’une chance bien particulière. Analyse de Philippe Béchade.
Alstom ne fabrique pas de funiculaire. Juste des TGV, des Trams et des « intercités ».
Mais si la fantaisie les en prenait, le cours de Bourse, en termes de trajectoire, serait un magnifique précurseur de ce qui peut se faire de mieux dans le domaine.
Le titre perd -30% depuis le début de l’année et -13% depuis le 25 août avec une directissime à la baisse de 11 séances de repli consécutives, une sorte de bis repetita de la séquence baissière du 2 au 23 juin dernier.
Ce qui est confondant, c’est que plus Alstom (+Bombardier) engrange de commandes : la dernière en date, c’est 64 rames pour le réseau de trains de banlieue de Hambourg, pour un montant d’un demi-milliard d’euros ; plus cela semble lester le cours et le vouer à subir l’irrésistible attraction des planchers de mars 2020.
Alstom pulvérise tout sur son passage !
Alstom pulvérise le palier des 34,25/34,5 € ! C’est le plancher majeur moyen terme du 3 novembre 2020 puis 3 et 4 août 2021 et se prépare à un re-test des 30,8 € (support testé les 16/02/2018 et 08/01/2019… puis à la mi-mars 2020).
Ultimement, c’est le plancher long terme des 29,6 € du 18 mars 2020 qui pourrait être retracé.
Qu’est-ce qui explique cette trajectoire funiculaire et ce nouveau coup d’accélérateur à la baisse ?
Le titre continue de pâtir de rumeurs d’augmentation de capital qui circulent depuis début juin et désormais de l’anticipation d’une éviction du CAC40 par le comité scientifique, alors que les candidats à 15 Mds€ de capitalisation se bouscule tandis qu’Alstom pourrait passer sous les 12 Mds€ avant le week-end.
Soyez patients, la station d’arrivée du funiculaire pourrait se situer au mieux vers 30,8 € et potentiellement, 4% plus bas.