En accord avec les présidents des Länders, Angela Merkel prolonge l’état d’urgence et le confinement jusqu’au 7 mars en Allemagne, malgré un taux d’incidence (propagation de la pandémie) 3 fois plus faible qu’en France.
Si le couvre-feu ne s’impose qu’à partir de 21h, les allemands sont en revanche soumis à une interdiction d’accueillir plus d’un convive à la fois, y compris des membres de la même famille !
Une mesure surréaliste qui constitue une première dans l’histoire de l’humanité, mais que les allemands respectent malgré tout ce qui interroge sur le niveau d’acceptation de mesures liberticides et détruisant les rapports sociaux à une échelle jamais observée dans ce pays, même en temps de guerre.
L’Allemagne pourrait également annoncer la fermeture de ses frontières avec l’Autriche et la Tchéquie, en relation avec la peur d’importer le variant anglais qui progresse dans ces deux pays.
La possibilité d’un retour à la normale s’éloigne encore outre-Rhin, la réouverture partielle des écoles mi-février pouvant être suspendue à tout moment.
Les ménages avec enfants vivent leur quatrième mois de confinement consécutif (avec cours à distance), ce qui perturbe de plus en plus les équilibres psychologiques et l’efficacité des salariés travaillant en distanciel (c’est encore plus compliqué si deux parents opèrent dans le secteur manufacturier, l’un d’eux doit s’organiser, ce qui revient souvent à se mettre en congé).
Angela Merkel (qui n’a jamais eu d’enfant) étant en fin de mandat, n’est pas contrainte par des enjeux de popularité et jouit encore de la confiance de beaucoup de ses concitoyens… mais le mécontentement des familles grandit et s’exprime de plus en plus ouvertement.
Les restrictions sanitaires deviennent une « histoire sans fin ».