L’action Airbus Group (NL0000235190-AIR) s’adjuge 3,62% à 108,70 € à un peu moins d’une heure de la cloche, signant la plus forte progression de l’indice phare après les comptes du deuxième trimestre.
L’avionneur européen a il est vrai dépassé les attentes aussi bien sur le front de la rentabilité que sur celui de l’activité, avec un Ebit ajusté en hausse de 101% à 1,148 Md€ et un chiffre d’affaires consolidé en augmentation de 8% à 14,851 Mds€, contre respectivement 1,011 Md€ et 14,551 Mds€ pronostiqués par les analystes.
Il a fait état d’une « nette amélioration du programme A350 XWB (NDLR : le long-courrier concurrent des Boeing 777 et 787) » et d’une « accélération des cadences de production de l’A320 NEO (New Engine Option) », plus que jamais un blockbuster sur le segment des monocouloirs par-delà les problèmes rencontrés récemment sur les réacteurs Pratt & Whitney conçus par United Technologies, l’un des deux motoristes de la société.
▶ Moins d’inquiétudes sur le programme A400%
Airbus Group a de surcroît maintenu ses objectifs annuels d’un flux de trésorerie disponible stable par rapport aux 2,95 Mds€ de 2017 et d’une livraison d’environ 800 avions commerciaux (à ajouter aux 18 A220, le nouveau nom des CSeries de Bombardier), même s’il « reste un défi », admet le CEO Tom Enders. Ce dernier a aussi fait état de « progrès sur le plan opérationnel et capacitaire » s’agissant du programme de son gros-porteur militaire A400M, dont le retard avaient fortement pesé sur les comptes de l’exercice 2016.
Le concurrent de Boeing avait ajusté à la baisse la production de cet avion en mars dernier, prévoyant la production de huit exemplaires par an à compter de 2020 (et de six A380 – l’autre géant des airs pour lequel il a dû se résoudre à réduire la voilure – par an à compter de cette même année 2020).
Bref, Airbus Group se porte plutôt bien, mais reste deux fois moins rentable que son homologue américain. En hausse de quelque 31% depuis le début de l’année, le titre se paie actuellement sur un VE/Ebit de 13 et pourrait encore progresser, sous réserve d’une conjoncture favorable et d’un euro bien orienté face au billet vert…
https://labourseauquotidien.fr/avec-embraer-boeing-repond-airbus-aviation-civile-se-concentre-davantage/