En Bourse, les volumes désignent généralement la quantité de titres échangés sur une période déterminée (au cours d’une séance de cotation par exemple). Même s’ils font partie du b.a.-ba de l’investissement, leur analyse reste pertinente quel que soit le niveau d’expérience de l’investisseur. La preuve ici, avec les mouvements récents de l’action Elior.
Alors que sur les marchés, même la tant attendue publication de résultats de Nvidia semble incapable de faire bouger les lignes (cf. l’intitulé du site Les Echos Investir ce matin qui résume assez bien la situation)…
… je vais revenir sur une notion basique en Bourse : les volumes.
Les volumes ne mentent jamais
En fait, que vous débutiez ou non sur les marchés, et même après plus de quinze ans à les analyser au quotidien dans mon cas, la notion de volumes reste essentielle. Et je sais de quoi je parle : après avoir expérimenté et back testé moult indicateurs techniques, j’ai fini par en revenir aux « basics ». C’est simple : les volumes ne mentent jamais.
Avec l’action des prix, la participation des investisseurs est essentielle. Et comme le dit l’adage boursier : les volumes doivent suivre et confirmer (ou infirmer) la tendance.
Le comportement de l’action Elior récemment a parfaitement illustré cette règle.
Depuis le mois de septembre, j’étais sur le spécialiste de la restauration collective, alors que bon nombre de mes critères de passage à l’acte collaient. Un newsflow porteur (cf. l’envolée du titre au printemps dernier post-publication), des achats du management, le tout couplé à une dynamique graphique haussière (cf. pointillés noirs sur mon graphique journalier ci-dessous).
Cerise sur le gâteau, toujours d’un point de vue graphique, nous avions également la présence d’une importante zone horizontale nettement définie au-dessus de la tête (cf. rectangle bleuté + flèches rouges sur mon graphique ci-dessous pris cette fois en base hebdomadaire).
Même si cela peut paraître paradoxal, justement, quand nous avons des zones de prix très propres et nettes, ces régions ont souvent tendance à avoir un effet d’appel (et donc à être dépassées).
C’est justement ce que je recherchais le mois dernier.
Et cela n’a pas manqué, puisque durant la troisième semaine d’octobre le titre avait parfaitement filé à la hausse au-delà des 4 €.
Pourtant, en date du 29 octobre, un « price action » baissier avec un regain inhabituel de volumes dans la baisse (cf. flèche + croix rouge sur graphique ci-dessous)…
…m’avait alors conduit à revendre l’action (25 % plus haut tout de même que lors de notre achat de septembre – cf. screenshot ci-dessous).
A l’époque, je n’avais pas la cause de ce mouvement. Mais son amplitude et sa vitesse m’avaient alors fait tiquer.
Début novembre, on apprenait justement que son origine était la sortie de l’un des actionnaires (cf. le document AMF d’alors).
La suite, on la connaît : le titre plonge en ligne droite depuis hier (cf. rectangle bleuté ci-dessous) après la dernière communication de l’entreprise.
Comme quoi, les volumes (et les insiders) avaient eu le nez fin…
En parlant d’insiders, on constate tout l’inverse sur Fnac Darty dernièrement, avec l’homme d’affaires tchèque et actionnaire du groupe Daniel Křetínský qui vient de monter à 30 % du capital…