Les marchés sont décidément très difficiles à contenter. Ces derniers jours encore, les trimestriels ont fait leur lot de victimes, et ce malgré des résultats parfois encourageants. Un seul mot d’ordre, la prudence…
Hier soir, alors que je cherchais un peu d’inspiration pour mon article du jour, je suis tombé sur la Une du site Les Echos Investir avec laquelle je m’accordais volontiers.
Source : Les Echos Investir
En effet, alors que le bal des trimestriels gagne en consistance, la platitude du CAC 40 depuis le début du mois n’est guère source d’inspiration (cf. ellipse orange ci-dessous).
Et en attendant le verdict des urnes la semaine prochaine outre-Atlantique, la microéconomie est le gros focus du moment.
Trimestriels : les grandes capitalisations en mauvaise posture
A l’occasion de la dernière saison des publications trimestrielles cet été, je faisais le constat d’une asymétrie du risque qui me semblait tout sauf favorable en termes de réactions boursières.
Et c’est toujours ce que je pense en cette fin octobre. En d’autres termes, quand le compte y est – comprenez quand les publications correspondent aux attentes ou les dépassent un peu – cela ne réagit guère du côté des cours.
Parfois, il arrive même que le marché vende. On l’a vu avec Vusion Group ce mardi : l’ex- SES Imagotag a trébuché, malgré la publication de beaux agrégats.
S’il y a certes quelques belles réactions, je pense toutefois que les hausses récentes de Renault et surtout de Bic par exemple sont plus des exceptions à la règle.
Car à l’inverse, quand le compte n’y est pas, la sanction ne tarde pas à se faire attendre, comme on l’a vu la semaine dernière avec les gadins de Michelin, Edenred et autres Eurofins Scientific pour les big caps – ou ceux d’Alten, X-Fab ou encore Assystem pour les valeurs moyennes.
En Europe, la situation est plus ou moins similaire avec, certes, quelques rescapés à ce stade (comme l’allemand SAP la semaine dernière), mais de l’autre, des trous d’air notables en cas d’avertissement (cf. hier le néerlandais Philips qui a décroché de plus de 15 %).
Outre-Atlantique aussi, si les choses avaient plutôt bien débuté en milieu de mois avec les valeurs financières (la majorité des valeurs bancaires ayant fait mieux que prévu), depuis la semaine dernière, on commence à sentir un certain moins bien sur des acteurs d’importance comme IBM, UnitedHealth Group, Starbucks, ou Honeywell notamment (Ford ayant rejoint cette liste hier après-midi).
Heureusement que Tesla, le premier des « Sept Magnifiques » à avoir publié, a compensé. A ce sujet d’ailleurs, Microsoft et Meta Platforms seront à suivre d’ici jeudi (et le verdict tombera dès ce soir pour Alphabet, la maison mère de Google).
Dans l’Hexagone, des gros noms vont suivre d’ici jeudi soir comme Axa, Capgemini ou encore Stellantis pour ne citer qu’eux. Comme je le partageais en fin de semaine avec mes abonnés, le post ci-dessous résume parfaitement la chose :
« Les actions européennes n’ont jamais été aussi élevées. Les estimations de bénéfices en Europe sont au plus bas depuis deux ans. »
Source : zerohedge sur X (anciennement Twitter)
L’enjeu sera donc de savoir si les marchés sont trop chers par rapport aux attentes de bénéfices. Ou si, au contraire, ce sont les attentes de bénéfices qui s’avèrent trop prudentes…