CAC 40 : on achète ?

Après quelques jours de pause sous la résistance des 7 900/8 000 points, une reprise technique s’est amorcée sur le CAC 40. Va-t-elle se confirmer ? Les chiffres macroéconomiques et les banques centrales devraient à nouveau jouer les juges de paix en cette fin de semaine…

  

En début de mois, je vous parlais de ma zone cible des 7 900/8 000 points sur l’indice parisien, ancien trading range horizontal (visible avec le cercle bleuté sur mon graphique d’alors ci-dessous).

 

 

Hier, la borne haute de ce canal a « fait le job » avec une certaine précision (merci les algos !) : en effet, un appui a été acté dans l’après-midi dans la zone des 7 975 points.

 

 

Ce mouvement met d’ailleurs en lumière l’importance de la notion d’overlap.

En analyse technique, dans une tendance haussière, un overlap est une ancienne résistance qui, une fois franchie, voit son rôle se renverser. A partir de là, cette résistance fait office de support.

C’est exactement ce qu’il s’est passé dans la région des 7 975 points (cf. pointillés noirs + flèches de couleurs sur mon graphique ci-dessus).

 

CAC 40 : un rebond, et après ?

Une réaction technique, c’est bien.

Pour autant, entre nous, j’ai un peu de mal avec les fondements de la reprise technique amorcée.

Car hier, les premiers chiffres de l’inflation américaine (CPI) ont déçu.

Si la publication du PPI (indice des prix à la production) est au programme cet après-midi – ainsi que la réunion de la Banque centrale européenne –, le fait est que les probabilités de baisse de taux de la Fed fondent un peu comme neige au soleil dernièrement.

Car plus le temps passe, plus le timing de la première détente est décalé.

En corollaire de quoi, une poursuite de la hausse des taux longs est à l’œuvre, comme le montre le rendement du TNote, le dix ans américain, qui évolue désormais au-delà des 4,50 % (cf. cercle jaune ci-dessous).

 

 

Mais cette semaine, il n’y a pas que la macroéconomie qui est à l’honneur.

Le début de la saison des trimestriels – avec Publicis ce matin dans l’Hexagone, mais surtout les financières américaines demain – aura son importance.

Pour revenir à la situation de l’indice parisien, graphiquement parlant, même si une poursuite du rebond technique d’hier après-midi n’est pas à exclure, j’ai franchement du mal à me dire que les derniers points hauts situés dans la zone des 8 250 points vont être dépassés (cf. seuil bleuté ci-dessous).

 

 

Pour cette raison, non, personnellement, je n’achète pas.

Si dernièrement j’ai mis à profit l’approche du cap des 8 000 points pour externaliser des « PBP », c’est-à-dire dans mon jargon des prises de bénéfices partiels sur mes Puts, je ne bouge toutefois pas sur le reste de ces lignes.