Le CAC40 est repassé ce matin au-dessus des 7 100 points. Mais même s’il y a du mieux (scénario de soft landing aux Etats-Unis et menace de resserrement monétaire qui semble s’éloigner un peu), envisager les 7 400 points serait prématuré dans l’immédiat…
La semaine dernière, le CAC40 a poursuivi sa baisse sous le seuil rond des 7 000 points. Depuis, un sursaut technique est à l’œuvre, soutenu par plusieurs facteurs.
Sur le front des anticipations de la Fed tout d’abord, vendredi dernier, à l’issue d’une séance volatile, la hausse l’avait emporté à Wall Street après les chiffres de l’emploi US du mois de septembre.
Sur la statistique, malgré des créations de postes nettement supérieures aux attentes (336 000 contre 187 000 attendues en moyenne par les économistes ; le tout avec des chiffres révisés à la hausse pour le mois d’août), c’est au final la hausse contenue des salaires (ressortie à 4,2 % alors qu’on l’attendait plutôt autour des 4,3 %) qui a contenté le marché.
Scénario presque idéal alliant soft landing aux Etats-Unis, à la thèse d’une inflation qui décroît lentement mais sûrement.
En parlant d’inflation d’ailleurs, le regain de tensions géopolitiques au Proche-Orient ce week-end a conduit à un processus de fuite vers la sécurité, profitant aux traditionnels actifs refuge que sont l’or et le segment obligataire. Avec l’idée que ce conflit va d’autant plus réduire les probabilités de nouveaux resserrements monétaires des banques centrales.
Les marchés suspendus aux résultats des entreprises…
Si, pour la macroéconomie, et sur le front de l’inflation plus précisément, les traditionnels indices CPI (évolution des prix à la consommation) et PPI (prix à la production) seront à suivre demain puis jeudi aux Etats-Unis, l’angle microéconomique va surtout avoir son importance.
Outre-Atlantique tout d’abord, les publications de résultats de grands noms comme Coca-Cola, Netflix, Meta, Citigroup et JP Morgan seront à suivre, tout comme celles d’ASML en Europe demain, ou LVMH dans l’Hexagone dès ce soir après-Bourse. Avec, pour simplifier à l’extrême, la question suivante : le gadin d’Alstom la semaine dernière va-t-il rester oui ou non un cas isolé.
Graphiquement parlant, le CAC40 repasse ce matin au-dessus des 7 100 points.
Deux résistances sont à ce stade clairement identifiables :
- d’une part, la borne haute d’un petit canal descendant de court terme visible en grisé ci-dessous ;
- d’autre part, et plus important encore, la zone tampon horizontale des 7 200 points contre laquelle notre indice avait buté à trois reprises depuis la fin septembre (première résistance horizontale visible en jaune ci-dessous).
Un franchissement de ce dernier cap ouvrirait alors la voie à la résistance plus haute des 7 400 points (ce qui me semble toutefois un peu prématuré à envisager dans l’immédiat).
A l’inverse, une rechute sous les 7 000 points relancerait alors la dynamique baissière avec, cette fois, le seuil des 6 800 points en point de mire.
Bravo, quel don de voyance .J’aurai été incapable d’y penser ;