Dans un climat où les marchés latéralisent sans enthousiasme, l’Eurostoxx50 commence à déchanter. Après un plus-haut à près de 4 500 pts atteint en juillet, l’indice européen montre quelques signes de faiblesse qui semblent annoncer une consolidation non négligeable…
La semaine dernière, dans cet article, je vous proposais de nous intéresser à un S&P500 qui menaçait des supports de court terme.
Un peu dans la même veine, je vous propose de nous intéresser aujourd’hui à l’Eurostoxx50, l’indice « lourd » de la zone euro qui regroupe les 50 plus grosses capitalisations.
Tout comme le S&P500, l’Eurostoxx joue avec le feu en testant des supports qui – s’ils sont cassés – devraient entraîner une consolidation de 5 % ou 6 % à court terme.
L’inflation aux commandes
Avant d’en venir là, prenons un peu – voire beaucoup – de recul avec une vue de (très) long terme, puisque nous sommes ici en vue mensuelle, avec un peu plus de 20 ans d’historique.
On aperçoit clairement la formation de grosses zones de résistances qui se regroupent (pastille jaune) vers 4 400 / 4 450 pts.
Il s’agit de la résistance horizontale R.H, avec des points d’impact très marqués (flèches jaunes) et de la résistance oblique R.0 qui elle aussi a jusqu’ici « fait le job » (flèches orange).
A ce stade, la présence de ces deux résistances devrait au moins calmer les ardeurs de tout investisseur de long terme – tant qu’elles ne sont pas cassées.
D’autant plus que même à court terme, les résistances sont tellement proches que le potentiel pour les atteindre est extrêmement réduit (- 5 % ou 6 % maximum).
A mon humble avis, l’Eurostoxx50 pourrait arriver à les passer – mais uniquement si les tensions inflationnistes se dissipent aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Cela permettrait aux banques centrales d’assouplir leurs politiques monétaires et donc de relancer le marché.
Sauf que visiblement, ce n’est pas au programme pour le moment…
Un support qui risque de lâcher…
A l’issue du symposium de Jackson Hole qui s’est terminé ce week-end, Christine Lagarde déclarait pour la Banque centrale européenne que « des changements dans le mode de fonctionnement de l’économie mondiale pourraient créer une plus grande volatilité de l’inflation et des pressions plus persistantes sur les prix ».
Et Jerome Powell d’en rajouter une couche en annonçant que la Fed « pourrait devoir relever davantage les taux d’intérêt pour s’assurer que l’inflation soit contenue« .
Nous verrons bien comment les marchés vont réagir à ces déclarations.
Comme on peut le voir en vue journalière ci-dessous, en ce qui concerne l’Eurostoxx50, le support à ne pas casser se situe dans la zone des 4 200 pts.
Depuis fin mars, (flèche verte) l’Eurostoxx50 est sorti de sa tendance haussière de moyen terme et évolue en range – c’est-à-dire en dérive latérale – entre le support de la zone des 4 200 pts (impacts symbolisés par les flèches orange), et un plus-haut de fin juillet dernier.
Si les 4 200 pts viennent à casser, le prochain support se situe vers 4 000 pts, soit 5 % à 6 % plus bas.
A l’inverse, soyez attentifs en cas de remontée vers les 4 350 pts, c’est-à-dire vers la moyenne mobile 100 périodes (en bleu pointillés).
En cas de nouveau signal baissier de l’indicateur de tendance MACD sur ces niveaux, les 4 200 pts risquent de lâcher.
CQFD.
Vous voyez, on évolue dans un mouchoir de poche avec très peu de débattement et des objectifs relativement limités.
Une bonne raison de ne pas anticiper quoi que ce soit en attendant que la situation se décante.
En tout cas, vous savez où sont les niveaux et les signaux à surveiller sur l’Eurostoxx50 et le S&P500.
J’espère que tout cela vous aidera.
Bonne semaine à tous,
Gilles