Depuis quelque temps déjà, l’or évolue sur ses sommets historiques, autour des 2 000 $ l’once. Mais, force est de constater que la relique barbare peine tout de même à franchir ce cap. Elle ricoche. Elle hésite. Elle réfléchit. Une consolidation n’est pas à exclure… Mais, comme nous le montre le S&P500 (ou encore l’action Believe), cela n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.
Cela fait un certain temps que je ne vous ai pas fait de point sur l’or. Le dernier remonte à janvier dernier. En tout cas dans ces colonnes puisque j’en avais tout de même fait quelques-uns. Notamment, lors de mes interventions sur le plateau de Trade ou pas trade, fin mars, au salon de l’analyse technique.
En ce qui nous concerne donc, nous avions laissé L’or en route vers de nouveaux records, à l’approche de ses sommets historiques. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Analyse technique: l’or en voie de consolidation ?
Eh bien, comme prévu, l’or (coté en dollar) a bien rallié les 2 000 $. Depuis, tout comme le marché, il latéralise – dans la zone horizontale des 2 000 $ donc.
Cela ne vous aura d’ailleurs pas échappé, cette région de prix correspond tout simplement aux sommets historiques de la relique barbare. Ceux inscrits en 2020 mais aussi l’an dernier (cf. rectangle bleuté + flèches rouges sur mon graphique ci-dessous pris en base mensuelle).
Changeons de vue maintenant. « Dézoomons » un peu la focale (cf. graphique pris en base journalière ci-dessous). Et puis, tenez, passons en euro.
Que voyons-nous ?
D’abord que les cours ont poussé vers les sommets de l’an dernier. Sans pour autant les dépasser, ceci dit. La raison ? L’appréciation de la parité eurodollar depuis la fin d’année, passée des « 1 pour 1 » à « 1 pour 1,10 désormais »).
Depuis, une large phase de consolidation s’est mise en place (cf. rectangle de couleur + flèches rouges).
Est-ce grave ? Faut-il s’en alarmer pour autant ? Non.
En effet, même si une consolidation intermédiaire des cours n’est pas à exclure avec la possibilité d’un nouveau retour sur les 1 800 €, je pense toujours que la hausse est loin d’être terminée.
Au contraire même…
S&P500, Believe et l’or
Car le fait est qu’un actif, en l’occurrence l’or ici, consolide sous un niveau propre peut paradoxalement s’avérer porteur.
En effet, comme je l’écrivais en fin de semaine dans mon traditionnel debrief hebdomadaire avec le cas du S&P 500, « l’idée sous-jacente est que les cours réfléchissent » (cf. encadré vert sur le screenshot ci-dessous).
Même si la structure en diamant de court terme invite à la prudence à l’idée d’un optimisme prématuré, force est de constater la propreté de la zone horizontale des 4 200 points sur l’indice élargi US. L’idée étant ici que la résistance qui bloque les cours depuis plus d’un mois maintenant risque, s’il elle est franchie, de l’être de manière prématurée.
D’ailleurs, plus largement, ce constat n’est pas propre à l’or ou aux indices boursiers. On retrouve aussi cela sur la sphère actions.
J’en veux pour preuve laction Believe que j’avais recommandée dans La Bourse au Quotidien Pro il y a une semaine jour pour jour (mardi dernier donc) et qui a pumpé de 10 % en moins de 24 h de Bourse sur l’effet d’appel/d’accélération de la zone horizontale visible en rouge ci-dessous
Dès lors, même s’il est difficile de s’avancer quant au prochain directionnel de marché (ou le « sell in may and go away » ou encore la sous-performance des small & mid cap), plus le temps passe et plus la volatilité se comprime.
Or, un peu dans la même veine qu’un actif qui « réfléchit » sous résistance, voilà là encore le genre de phases très attentistes qui, plus elles durent (un mois maintenant) et plus s’en suit une résolution impulsive au directionnel fort… Comme l’a dit Gilles hier, tout dépend de la manière dont se négocient les péages…