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Comment identifier les pépites qui détrôneront les GAFAM

By 1 mai 2022avril 25th, 2023No Comments

[Qui aurait pu dire en 2004 que Google deviendrait ce qu’il est aujourd’hui ? Qui aurait pu dire qu’Amazon deviendrait un géant numérique en 1997 quand l’entreprise est entrée en Bourse ? Qui aurait pu prédire l’avènement des GAFAM ? A posteriori tout devient simple, mais ce n’est jamais le cas au début… De nos jours, plus encore. Les cycles d’innovations explosent et les leaders de demain ne seront pas les leaders d’aujourd’hui. Qui succèdera aux GAFAM ? Comment identifier ces entreprises à fort potentiel boursier ? Voici d’abord ce qu’il faut savoir…]

Cela ne vous aura pas échappé, en moins de vingt ans, cinq entreprises se sont particulièrement démarquées sur la scène économique internationale. Ce sont les GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Autrement dit, les « Big Five ». De vraies success stories. Car, oui, chacune de ces cinq entreprises ont changé la face du monde – et, au passage, rendu leurs investisseurs les plus patients richissimes.

Cela fait rêver, n’est-ce pas ?

Voilà pourquoi, aujourd’hui, nombreux sont les investisseurs en quête de leurs successeurs. Les « Future Five »… Cependant, ce qu’une écrasante majorité de ces mêmes investisseurs ne sait pas, c’est que :

  • le prochain Google ne fera pas de moteur de recherche ;
  • le prochain Apple ne fera pas de smartphones ;
  • et le prochain Facebook, ne fera pas de réseau social.

Eh non. Cela a déjà été fait. Mais, heureusement pour eux, le monde change. Rien n’est figé. A l’origine de cela, on trouve un phénomène inédit : la compression de l’innovation. Et il est en train de s’accélérer d’une manière maniaque. C’est exaltant car c’est évidemment sous l’impulsion de ce phénomène que sortiront les GAFAM de demain, les Future Five – les entreprises qui succéderont aux Big Five.

Et, comme leurs prédécesseurs avant, ces entreprises changeront la face du monde – tout comme le compte en banque de leurs investisseurs les plus patients. La seule différence, c’est que nous n’aurons pas à attendre quinze à vingt ans. La croissance des Future Five pourrait, elle, exploser beaucoup plus rapidement. Je m’explique.

L’innovation accélère…

Comme je viens de le dire, le monde change. C’est une constante depuis maintenant plus de trois siècles. L’avènement du capitalisme, au milieu du XVIIIe siècle, est intimement lié à des révolutions techniques.

Les cycles d’innovations de plus en plus rapides explosent. Les leaders de demain ne seront pas les leaders d’aujourd’hui… Et c’est une chance pour l’investisseur car, pour qui sait identifier les changements à venir, il est possible d’investir dans des entreprises qui les incarneront et les porteront.

cycles innovations

Commençons par un peu d’histoire. Entre 1785 et 1845 nos économies ont connu une première vague d’innovations. Pour faire très simple, disons qu’elle a été portée par le développement de l’industrie du textile, du fer et de l’énergie hydraulique…

[perfectpullquote align= »left » bordertop= »false » cite= » » link= » » color= » » class= » » size= » »]Les leaders de demain ne seront pas les leaders d’aujourd’hui[/perfectpullquote]

Ensuite, une deuxième vague a pris sa suite, stimulée par deux innovations importantes : le métal et le moteur à vapeur. C’est ce qui a permis la création du train et des premières automobiles ! C’est très important, parce que, quand on passe du cheval au train, il devient beaucoup plus facile de se déplacer sur des distances plus longues. Ainsi, les échanges ont explosé et un boom économique s’en est suivi.

La troisième vague, pour sa part, a vu l’avènement de l’électricité et des premiers véhicules automobiles. Cette vague a permis l’émergence de plusieurs titans que vous connaissez forcément… General Electric, Ford, General Motors et bien d’autres.

La quatrième vague a commencé dans les années 1950. Les avancées en électronique, en pétrochimie mais aussi dans l’aviation ont permis l’avènement d’entreprises comme IBM, Exxonn, et les premières compagnies aériennes, et un peu plus tard Microsoft.

Plus proches de nous encore, la cinquième vague, que l’on connaît tous. Celle d’Internet et des GAFAM ! Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft…

Amazon n’avait aucun avenir (à première vue)

Là vous vous demandez certainement où je veux bien en venir. Eh bien, j’y viens. Aujourd’hui un sixième supercycle d’innovations est en cours. Et, avec lui, de nouvelles opportunités sont à portée de main – de Bourse et de portefeuille ! Encore faut-il parvenir à dénicher les entreprises qui tireront leur épingle du jeu. Car, si nous arrivons à identifier un Amazon du sixième supercycle, nous en tirerons une petite fortune.

Reste un problème de taille : comment identifier le plus sûrement possible ces potentiels leaders ?

Qui aurait pu dire en 2004 que Google deviendrait ce qu’il est aujourd’hui ? Qui aurait pu dire qu’Amazon deviendrait un géant numérique en 1997 quand l’entreprise est entrée en Bourse ? A posteriori tout devient simple, mais ce n’est jamais le cas au début…

Tenez, attardons-nous un moment sur Amazon. Comme le raconte Brad Stone dans The Everything Store: Jeff Bezos and the Age of Amazon, en 1997, Jeff Bezos s’est rendu à Harvard pour donner un cours. Et ce derniera pris une tournure des plus intéressantes.

Les étudiants ont examiné l’activité d’Amazon. L’Amazon de 1997 donc. Et, après une heure d’étude et de débats vigoureux, ils sont parvenus au consensus suivant : Amazon n’était pas viable. A leurs yeux, l’entreprise, malgré tous ses atouts, ne pouvait pas résister bien longtemps à l’arrivée prochaine de Barnes & Nobles (l’équivalent de la Fnac aux États-Unis) dans le online… Les élèves étaient tous plus ou moins d’accord, Amazon devait se vendre à Barnes & Nobles et sortir du secteur de la librairie en ligne.

Quelle erreur ! Mais, effectivement, si j’avais été parmi ces étudiants, je serais sans doute arrivé à la même conclusion… Et pourtant, Amazon est devenue le géant que l’on connaît… Prévoir l’avenir, et investir dans les bonnes entreprises au bon moment, est un exercice compliqué.

L’horizon temps compte !

Mon intership (stage intensif) chez SoftBank, le géant du capital-risque japonais mené par Masayoshi Son, a été une expérience très instructive à ce sujet. A l’époque, je travaillais avec une équipe d’investissement qui cherchait l’avenir avec un grand A. Je pourrais vous sortir plus de 50 noms de sociétés rachetées en grande pompe… qui ne valent plus rien aujourd’hui. Pourtant, à cette même époque, SoftBank a réinvesti fortement dans Alibaba et Coupang. Et ces deux seuls actifs ont couvert les pertes de tout le reste !

On ne gagne pas à tous les coups et certains paris sont risqués. Il faut donc être discipliné dans son money management. C’est la base. Retenez ensuite que Rome ne s’est pas faite en un jour… En Bourse, c’est pareil.

Pour celui qui entend dénicher les entreprises qui détrôneront les GAFAM, l’horizon temps est primordial. Ici pas de trading mais du long terme. Et, pour ce faire, il faut exercer sa vision. C’est le meilleur moyen de faire fortune. Boursicoter au jour le jour pour jouer de petites variations n’est pas du tout ma tasse de thé et ne fonctionne pas bien fort à ma connaissance.

Identifier les 4 piliers d’une croissance saine

Dans ma théorie d’investissement, pour qu’une société soit en capacité de devenir un futur titan sur son secteur d’activité – et pourquoi pas un Future Five, elle doit respecter les principes que j’ai développés dans mon livre 1000% et notamment les quatre piliers de la croissance :

  • un potentiel de croissance non contraint ;
  • la recherche du bénéfice mutuel ;
  • la recherche du meilleur product/market fit ;
  • être sur un marché en pleine explosion, suivre la tendance.

Bien sûr, ce ne sont pas des principes « magiques », il existe bien des variables. Mais une chose est toujours là : il est plus facile de construire un géant dans un marché de bonne taille très segmenté.

On le voit chez Amazon. Le seul secteur où Amazon domine vraiment, c’est celui du commerce du livre sur Internet. Dans tous les autres, Amazon n’est pas forcément leader. Sur les jeux vidéo physiques en France, Micromania.fr vend quasiment autant qu’Amazon.fr. Sur les vêtements, c’est bien pire, Zalando France vend quatre fois plus qu’Amazon France.

Ce qui fait la différence, c’est qu’Amazon France est capable de vendre vêtements, livres, jouets, meubles, et j’en passe. En fait, il suffit de disposer de 10 % de chaque sous-marché pour faire d’Amazon un titan.

Zalando est beaucoup plus petit qu’Amazon, mais comme son marché de base est bien plus grand, l’entreprise parvient à se développer également. Attention, la concurrence sur le commerce des vêtements est bien plus forte que dans le secteur des produits culturels.

Profiter ou ne rien faire ?

Pour conclure, je me sens obligé de vous le dire, cher lecteur, si on peut tous avoir de la chance sur quelques investissements, devenir chanceux ça se travaille. Pour chacune de mes réussites financières, j’ai eu au moins autant d’échecs. Et chaque échec m’a appris beaucoup plus que mes réussites.

[perfectpullquote align= »left » bordertop= »false » cite= » » link= » » color= » » class= » » size= » »]Les cinq prochaines années risquent d’être bien plus disruptives que les 50 dernières[/perfectpullquote]

Il faut souvent passer par là. Ce sont justement mes échecs qui m’ont permis d’affiner ma stratégie d’investissement et de m’enrichir réellement dans le temps. C’est bien d’être ambitieux, mais cette ambition doit aussi être ancrée dans la réalité. Les GAFAM vont encore être là pendant longtemps, ces entreprises n’ont pas fini de nous surprendre.

Mais on peut aussi tout à fait chercher, en parallèle, à repérer les entreprises dont la croissance pourrait être aussi spectaculaire que celle des GAFAM. Parce qu’en réalité avec des capitalisations boursières de 1 000 milliards ou plus… le gros des gains réalisés par les GAFAM est probablement derrière nous.

Les cinq prochaines années risquent d’être bien plus disruptives que les 50 dernières. Ce qui veut dire que la création de richesse pourrait être incroyable, peut-être même la plus grande création de richesse de l’histoire de l’humanité… Et vous pouvez soit en profiter, soit ne rien faire.

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