Le Bitcoin n’appartient à personne. Ni à une puissance étatique, ni à une organisation quelconque. C’est une cryptomonnaie dont le programme est géré par une poignée de codeurs passionnés et indépendants, en toute transparence, et à l’écoute permanente de ses investisseurs.
L’histoire débute assez simplement : c’est celle d’un jeune codeur qui va encore au lycée, qui s’intéresse énormément au Bitcoin et qui a envie de participer à la passionnante aventure de la monnaie numérique.
Cet adolescent plein d’enthousiasme a commencé à s’intéresser de très près au Bitcoin il y a presque sept ans, alors qu’il fréquentait encore le lycée. Au cours de cette période – sans que ses parents soient au courant et sans posséder de compte en banque traditionnel – ce lycéen programmeur a créé un site internet indiquant ce simple message : « Je travaillerai pour le Bitcoin », avec un lien vers l’adresse de son portefeuille de bitcoins, afin que les visiteurs lui versent une contribution pour son travail.
Voilà comment Andrew Chow s’est lancé dans l’univers des cryptomonnaies, au départ.
Mais venons-en à aujourd’hui… M. Chow fait partie des rares personnes qui peuvent réellement modifier le logiciel supportant environ 500 Mds$ de jetons de l’emblématique cryptomonnaie. Assurément, Andrew et ses pairs jouent un rôle absolument vital pour le Bitcoin, que des millions de détenteurs soupçonnent à peine.
Et quand je dis « rares », je ne plaisante pas : seuls quatre autres codeurs, en dehors d’Andrew, s’occupent de Bitcoin Core, ce programme open source qui permet au registre numérique du Bitcoin d’être à jour sur les milliers d’ordinateurs constituant le réseau.
Même si le Bitcoin demeure la cryptomonnaie phare de tout ce secteur, il joue également un rôle d’étalon or pour toutes les autres.
Au cours de l’année qui s’est écoulée, une multitude de plateformes de cryptomonnaies et d’altcoins se sont déclarées en faillite, effondrées, ou sont parties en fumée. La plupart de ces évènements sont arrivés à cause de la tristement célèbre implosion de FTX, mais globalement, les cryptomonnaies ont également suscité moins d’intérêt. Bien entendu, si l’intérêt a diminué, c’est sûrement en raison de l’affaire FTX et de la révélation d’autres activités frauduleuses, comme une prophétie autoréalisatrice, en quelque sorte.
Pour autant, tout au long de ce chaos, le Bitcoin a maintenu le cap et réussi à tenir bon, dans une certaine mesure. Bien qu’il ait baissé de plus de 62 % par rapport à son plus-haut de novembre 2021, il a tout de même gardé la tête hors de l’eau.
De plus, le cours du jeton est malgré tout en hausse de 5,550 % par rapport au moment – il y a sept ans – où Andrew s’est investi dans l’univers des cryptomonnaies.
En tant que plus ancienne cryptomonnaie, le Bitcoin reste le jeton le plus populaire, et de loin. Au fil des années, le Bitcoin a plus ou moins représenté environ 40 % de la valeur totale du marché des cryptomonnaies.
Le potentiel et le cours du Bitcoin, à l’avenir, dépendent dans une certaine mesure d’Andrew et de ses pairs, qui continuent à assurer la maintenance et les mises à jour du logiciel grâce auquel tout cela fonctionne.
A un moment donné de l’histoire du Bitcoin, ils ont effectué des corrections de bugs qui, d’après ceux qui s’y connaissent le plus en Bitcoin, auraient pu totalement détruire la valeur du jeton.
Avec l’assistance d’une des plus vastes communautés de développeurs, codeurs et programmeurs moins impliqués, Andrew et ses pairs sont les héritiers du créateur anonyme du Bitcoin : Satoshi Nakamoto.
Maintenir le Bitcoin en vie
Avec Andrew, quatre autres codeurs assurent la maintenance du Bitcoin. Tous sont rémunérés via le sponsoring, via des œuvres caritatives à l’initiative de sociétés spécialisées dans les cryptomonnaies, ou par certains investisseurs fortunés.
Lorsqu’une société est cotée, les investisseurs peuvent consulter toutes sortes de documents concernant les finances, les activités, la gestion, etc. Ce qui distingue le Bitcoin du lot, c’est que sa supervision n’est pas celle que l’on peut observer dans une entreprise cotée.
En fait, c’est ce qui attire énormément d’investisseurs. Le concept de décentralisation signifie qu’aucune entité, aucun gouvernement ne contrôle totalement cette monnaie. Au contraire, le Bitcoin est géré « par le peuple, pour le peuple ».
A la place des communiqués financiers de l’entreprise auxquels les investisseurs peuvent (dans le meilleur des cas) accéder, le Bitcoin a son Livre Blanc. Ces documents sont publiés sur des forums de discussion et sur GitHub, un site dont Microsoft est propriétaire et où les logiciels liés au Bitcoin sont stockés.
Sur ces plateformes de discussion, les cinq principaux responsables de la maintenance du Bitcoin, et d’autres développeurs, se réunissent pour parler de changements de code à priorité haute ou faible, ainsi que de sujets personnels, lors d’un chatroom hebdomadaire.
Naturellement, le public peut assister à ce chatroom. Là encore, cela s’inscrit dans le concept de décentralisation…
Comme le logiciel est open source, toute personne disposant d’un compte GitHub peut suggérer des modifications à apporter au code qui permet de faire fonctionner et d’actualiser le Bitcoin.
Et c’est là que les cinq principaux développeurs entrent en jeu… Le simple fait de suggérer un changement ne veut pas dire qu’il va être exécuté, ce sont Andrew et ses pairs qui décident. Si un changement est approuvé, il est transféré dans le référentiel de GitHub pour être exécuté dans le logiciel du Bitcoin.
A partir de là, les changements ont lieu une fois que les utilisateurs téléchargent les mises à jour du logiciel qui sont diffusées deux fois par an, environ.
Apparemment, être le responsable de la maintenance du Bitcoin est une tâche assez ingrate : votre rémunération vient de sponsors et il faut en faire la demande une fois par an. De plus, bien souvent, vous ne savez pas vraiment quelles seront vos responsabilités au quotidien.
De plus, les discussions qui ont lieu lors du chatroom hebdomadaire peuvent être assez houleuses, dans la mesure où elles sont ouvertes au public. En fonction des personnes qui décident d’y assister ce jour-là, vous pouvez aussi bien vous faire insulter que recevoir des louanges.
Malgré tout, le fait que le Bitcoin suscite quasiment un culte chez ses adeptes garantit que ceux qui se soucient vraiment de son avenir sont aux commandes. Selon des sources très proches du logiciel, une panne catastrophique a été évitée au moins une fois grâce à ceux qui assurent la maintenance et à ce chatroom hebdomadaire.
A mesure que la popularité du Bitcoin grandira, et que son cours remontera, peut-être que d’autres responsables de sa maintenance seront élus par la communauté entourant le logiciel.
Pour l’instant, Andrew et ses pairs continuent de veiller sur ce logiciel grâce auquel existe cette cryptomonnaie dont des millions de personnes se servent pour mettre de côté leur argent durement gagné.
Pour un avenir radieux !
Ray Blanco
Ni par le peuple, ni pour le peuple, le bitcoin est une vaste escroquerie à l’échelle mondiale. Son caractère « décentralisé », c’est-à-dire indépendant des États et des Banques centrales, est ce qui explique qu’elle est une entreprise anti-démocratique, c’est-à-dire tournée contre le peuple. Le peuple, c’est la monnaie émise par la Banque centrale d’un pays démocratique, et non pas quelques ingénieurs devant leurs écrans émettant une « monnaie » privée et la distribuant avec profit à des millions d’internautes à l’esprit de lucre développé. La « popularité » du bitcoin est la preuve de la réussite, pour leurs initiateurs, de la pyramide de Ponzi qu’ils ont mise en place. Mais lorsque celle-ci s’effondrera, ce seront des milliards de petits épargnants, derniers adeptes, qui auront été spoliés. Tout cela est vrai aussi pour les cryptomonnaies dérivées du bitcoin.