Ça sentait la baisse, nous y sommes. En perdant plus de 2 % la semaine dernière, le CAC40 a confirmé nos craintes. Et les signaux actuels montrent qu’une consolidation plus musclée est possible. Voici ce que Gilles Leclerc recommande.
Premier trou d’air pour le CAC40 qui a relâché 2,18 % la semaine dernière.
En tout cas, les premiers craquements se font entendre, et le plus important c’est qu’ils arrivent alors que le CAC était en train de tester ses plus-hauts historiques.
De plus, comme je l’ai mentionné la semaine dernière dans cet article, tout signal de faiblesse apparaissant dans la zone des 7 400 pts est à prendre en considération. Ma conclusion d’alors était que « le premier signal d’alerte interviendrait en cas de cassure des 7 300 pts ».
On y est. C’est fait.
Faisons le point, même si on dispose pour le moment de très peu de recul pour jauger la force du mouvement, puisque l’accélération baissière ne date que de quelques heures – c’est-à-dire de vendredi dernier.
Je vais aussi me risquer à un exercice d’équilibriste en essayant de cibler ce que pourraient être les zones susceptibles de servir de support à court terme.
Les jours qui vont suivre vont nous permettre d’en savoir plus, notamment sur les volumes baissiers, une éventuelle hausse de la volatilité, etc. Pour le moment et sans recul, on essaye de baliser le terrain avec ce que l’on sait.
Retour à l’envoyeur
Je vous propose trois graphes et quelques commentaires pour résumer la situation.
Comme vous le verrez ci-dessous, la zone à risque que nous avons identifiée depuis plusieurs semaines se situait entre 7 200 et 7 400 pts.
Il y a deux semaines, le CAC a tenté un passage en force, en débordant les 7 200 pts et a marqué un « top » en venant titiller son plus-haut historique.
S’en est suivi un retour à l’envoyeur, une réaction avec une bougie baissière qui s’apparente à un Marubozu baissier [lorsque le cours d’ouverture est le plus haut de la journée et que le cours de clôture est le plus bas de la journée, ndlr].
Ce genre de signal, quand il intervient sur un plus-haut historique est quand même à prendre en considération. C’est ce que nous avons fait pour nos abonnés de La Lettre Des Affranchis et d’Agora Trading Lab, en prenant très rapidement (avant vendredi) position à la baisse dès que les premiers signaux de faiblesse se sont faits entendre.
Vers une consolidation plus musclée ?
En passant à une vue plus rapide (le journalier) on constate la validation d’une divergence baissière de l’indicateur de tendance MACD et, plus important, une hausse des volumes vendeurs qui, sans être pessimiste, sont quand même conséquents.
A partir de là, le support du canal haussier est enfoncé. On imagine donc que certains opérateurs ont pris leurs profits à proximité de la résistance historique. C’est ce que tendent à montrer les petits dojis d’hésitation visibles au niveau de la pastille jaune qui ont précédé le signal de cassure du support [les dojis étant des figures caractéristiques qui donnent le sentiment du marché à un instant t, ndlr].
Si le mouvement n’est pas rapidement jugulé, le risque est que le CAC aille toucher les stops des acheteurs… ce qui alimenterait une consolidation plus musclée.
Pour le moment on reste dans l’expectative…
… Mais si l’on se place sur une vue de très court terme (ici le 1h), on s’aperçoit que le CAC a échoué vendredi sur le support haussier d’un autre canal de court terme, qui arrive en conjonction avec un support baissier cette fois-ci (cf. impacts marqués par les petites croix blanches).
Bref un support de court terme.
Si le CAC se rate, le prochain niveau de support potentiel se situe vers 7 100 (le rectangle horizontal bleu) et 7 120 (la bande de volatilité inférieure en pointillés verts).
En tout cas, et comme il faut bien essayer de prendre des points de repère techniques, j’éviterais soigneusement de reprendre des positions haussières tant que la MACD de la vue journalière pique du nez.
C’est tout pour le moment.
En attendant d’en savoir plus sur cette alerte baissière, surveillez bien les volumes et évidemment la MACD dans les jours à venir.
Bonne semaine à tous,
Gilles,