Ce jeudi, les chiffres de l’inflation US ont été publiés. Très attendus outre-Atlantique et en Europe, ils vont clairement donner le tempo sur le prochain mouvement directionnel des indices pour les jours à venir.
Depuis quelques mois, l’inflation américaine ralentit. Ce jeudi, elle est tombée à 8,3% contre 8,1% attendus par le consensus : une « déception » minime au vu de la baisse constatée en général.
La bonne nouvelle ici est que l’inflation globale commence à se tasser, tandis que le CORE CPI (inflation retirée de l’énergie et de la nourriture), continue toutefois de progresser.
Graphique 1 : CORE CPI / CPI I Bloomberg
Nous savons à quel point cette statistique est importante pour la Fed qui fonde actuellement sa politique monétaire sur la réduction de cette inflation, si dangereuse pour le pouvoir d’achat des ménages.
Elle souhaite la ramener coûte que coûte à un taux de 2%. Un pivot de la Banque centrale des États-Unis (un revirement dans sa politique monétaire) est espéré par certains observateurs, mais il n’est pour le moment qu’illusoire.
Mon avis sur le sujet : de nombreux indicateurs ont été avancés pour justifier cette évolution de l’inflation, par exemple le coût du fret maritime qui a été divisé par 10 depuis les pressions de la reprise post-Covid. De leur côté, les ménages restent fortement exposés à la hausse des prix. Ils augmentent drastiquement leurs encours en crédit à la consommation – leur épargne accumulée durant la crise Covid s’étant totalement volatilisée.
Je vous propose que nous revenions sur la séance de ce jeudi afin de comprendre l’origine de ces mouvements très brutaux sur les différents indices boursiers.
Le Nasdaq vient de vivre l’une de ses séances les plus volatiles de l’année, en reprenant en quelques heures 6% de hausse.
Nous assistons à de véritables montagnes russes sur les indices boursiers. N’importe quel trader sans expérience pourrait se laisser prendre au piège.
Graphique 2 : Une séance tumultueuse sur les indices boursiers
Graphique 3 : Les spreads s’envolent sur les indices
Le resserrement monétaire pratiqué depuis ce début d’année par les Banques centrales induit une certaine augmentation des spreads, encouragée par la baisse de la liquidité globale sur le marché.
Nous observons ce type de configuration plus généralement au sein des marchés baissiers. Dans ce contexte, il vaut mieux réduire la taille de ses positions afin de se prémunir contre ces écarts de volatilité importants.