Le ministère de l’économie allemand vient de faire savoir qu’il prenait « temporairement » le contrôle de la filiale de Gazprom en Allemagne, une procédure sans précédent contre une entreprise d’un état belligérant dans le monde.
Décision prise sous la pression de Joe Biden qui réclame des sanctions supplémentaires contre la Russie – notamment l’arrêt des achats de gaz – après de présumés crimes de guerre commis par l’armée russe à Boutcha et dans d’autres villes en Ukraine. (Les médias reprennent massivement le narratif des médias ukrainiens sur des « charniers » résultant de l’exécution de civils, sans aucune enquête indépendante permettant d’identifier formellement les auteurs des faits).
Il est probable que les Etats-Unis ne sont pas dupes (Washington avait mis des semaines à investiguer sur l’assassinat de Jamal Khashoggi sur ordre de Ben Salmane d’Arabie, malgré des preuves accablantes fournies par les services secrets turcs), mais l’occasion est trop belle de faire avancer l’agenda des embargos contre la Russie.