C’était le chiffre le plus attendu de la semaine. Mais ce ne sera pas celui qui impacte le plus fortement Wall Street, qui fait preuve d’une évidente apathie après la publication du « NFP » (rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis).
L’économie américaine a généré 431.000 emplois non agricoles en mars (consensus de 450.000) et les chiffres des deux mois précédents ont été nettement révisés à la hausse, de 481.000 à 504.000 pour janvier et de 678.000 à 750.000 pour février, soit +95.000 jobs pour ces deux mois.
Dans le détail, les principaux embaucheurs furent les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, puis des services professionnels et aux entreprises (logistique notamment).
Mais le « chiffre » le plus marquant, c’est le taux de chômage, qui a reculé de 0,2 point à 3,6%. Ceci valide, s’il en était encore besoin depuis l’été 2021, une situation de plein emploi durable susceptible de pousser à la hausse les salaires.
Mais en pratique, c’est encore loin d’être le cas puisque les salaires horaires n’ont augmenté que de 0,4% (soit 4,8% en rythme annuel, alors que l’inflation flirtera avec les 8% en mars, sachant que le « PCE » atteignait 6,4% en février).
Si les T-Bonds US subissent un spectaculaire rebond de leur rendement (de +11Pts à 2,435%), cela n’a rien à voir avec le « NFP », la dégradation était déjà de cet ordre depuis 9h45 ce vendredi matin.