Eric Lewin s’intéresse à Safran. L’entreprise spécialisée dans les moteurs et les équipements aéronautiques pourrait bien être de retour en 2022. Préparez-vous !
L’escalade militaire entre la Russie et l’Ukraine a éclipsé de nombreuses publications de résultats. Et parmi elles, celle de Safran.
On a coutume d’appeler le groupe « le motoriste ». En effet, il est numéro un mondial dans les moteurs d’hélicoptères et très bien placé dans les moteurs d’avions civils et militaires.
Et il ne faut pas passer sous silence son positionnement sur les équipements aéronautiques avec notamment les trains d’atterrissage ou encore les systèmes de freinage.
Le groupe se porte comme un charme, si vous me permettez l’expression. Rien qu’au titre de l’exercice 2021, l’entreprise présente d’excellents résultats.
Une action qui fait mieux que le CAC40 ?
Jugez plutôt : la marge opérationnelle courante a progressé de 160 points de base pour s’établir à 11,8% tandis que le free cash flow a atteint 1,7 Mds€, pulvérisant toutes les attentes…
Et encore faut-il souligner que le groupe a largement pâti de la faiblesse du marché de l’aviation civile l’an dernier !
Or, tout laisse supposer (sauf si on considère que nous sommes au bord de la troisième guerre mondiale) que la période du Covid-19 semble loin de nous… de sorte que les fondamentaux du groupe devraient vraiment s’améliorer encore.
D’ailleurs, dans ses prévisions, la direction de Safran n’hésitait pas à évoquer pour cette année une marge opérationnelle d’environ 13% conjuguée à une génération de trésorerie d’environ 2 Mds€.
Ajoutons que les innovations se multiplient avec le lancement de la nouvelle génération de boîtiers d’acquisition de données pour hélicoptères, ce qui permet de penser ainsi la chaîne digitale de demain en améliorant la sécurité des vols notamment.
L’action connaît un parcours boursier plus que compliqué même si depuis le début de l’année elle fait mieux que le CAC40. Elle perd en effet moins de 6%, soit deux fois moins que son indice de référence. Mais sur un an, le CAC40 conserve une avance de 23 points (+6% contre -17%).
Il me paraît logique de parier sur une surperformance de l’action au cours des prochains mois, de telle sorte qu’il n’est pas exclu qu’à un moment ou à un autre, nous intégrions Safran en portefeuille.
Le titre se paye sur un PER de 25 sur 2022, ce qui peut paraître cher, mais le dossier est très en retard.
Fournira ses moteurs au futur Comac 919 chinois.