C’est un journée très intéressante pour évaluer l’impact du climat géopolitique : aucune statistique « macro » ne vient en effet biaiser l’évolution des devises ou des marchés obligataires.
L’Euro se reprend vivement (+1,3% à 1,1040 $) mais surtout, il efface en 48 heures la moitié du terrain perdu depuis le 1er janvier (entre 1,1270 et 1,0810 $) alors que sa rémunération progresse fortement.
Traduction : les taux se tendent sévèrement, ce qui n’est pas rassurant du point de vue des anticipations d’inflation) : nos OAT se tendent de +8 points de base, à 0,64%, les Bunds de +9 points à 0,20%.
Outre le gaz et le pétrole, toutes les « commodities » (métaux industriels, engrais azotés, céréales, etc.) battent des records absolus.
Bruno Le Maire, notre ministre de l’Economie, compare déjà cette crise au choc pétrolier de 1973… mais elle risque de ne pas être qu’énergétique et c’est une sorte de « tempête parfaite » qui se dessine.
Comment la BCE compte-t-elle y faire face ? C’est le grand enjeu de la réunion de ce jeudi.