Tout s’accélère : Jean Castex vient d’annoncer la mise œuvre de mécanismes de compensation face aux retombées négatives de la « situation de guerre » qui oppose désormais l’Europe à la Russie.
Cela ressemble beaucoup au retour du « quoi qu’il coûte » ou de la planche à billet.
Dans ces conditions, la priorité de la Banque Centrale pourrait basculer à 180°: puisque l’inflation ne peut plus être contenue par les stratégies monétaires classiques, la priorité redevient le soutien aux économies et prévenir les risques de récession.
Les marchés obligataires intègrent soudain le report du cycle des taux aux calendes grecques et les rendement se détendent soudain de -25 points en Europe, avec des OAT (0,385% contre 0,635%) qui enregistrent leur plus forte hausse en une séance depuis début mars 2020.
Les Bunds effacent 21points à -0,056%, les Bonos -28% à 0,875%… et le plus spectaculaire, c’est le plongeon de 35 points du rendement des BTP italiens à 1,405%.
Outre Atlantique, les T-Bonds se montrent moins volatils, mais l’écart de -12 points à 1,719% est très significatif. La tendance repasse négative à court terme et clôt le cycle de repentification des taux amorcé mi-décembre.