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Philippe Béchade a mis sa casquette d’expert financier pour nous parler de Rubis. Le titre revient sur le devant de la scène. Restez à l’écoute de ce dossier !

 

Rubis a bondi de 7% vers 30,8 € ce mercredi 9 février, ce qui en fait la vice-championne du SBF120, juste derrière Eramet.

Les investisseurs se perdaient en conjecture vu l’absence de newsflow depuis plusieurs jours… mais cette envolée ne survient pas non plus à n’importe quel moment puisque les résultats trimestriels étaient attendus ce jeudi. Le chiffre d’affaires est attendu en hausse de 5 M€ à 4,875 Mds€ pour un bénéfice par action de 3,08 €, soit 10% du cours actuel.

La dernière « grosse actualité » remonte à la mi-décembre (le 17 décembre pour être précis) avec l’annonce de l’acquisition de 80% du capital de Photosol-France, l’un des principaux développeurs indépendants d’électricité solaire en France, pour un montant de 376 M€ payés en numéraire.

Pour rappel : la capitalisation de Rubis c’est 3,15 Mds€ et c’était 3,7 Mds€ début février 2021.

Une jolie recovery

Ce n’est probablement pas un « game changer » alors que de bons trimestriels viendraient consolider le scénario haussier qui se déroule depuis mi-décembre.

Car Rubis, c’est l’une des « recovery » marquantes de 2022 : le titre avait inscrit un double-plancher (ou « W » haussier) vers 24,3/24,5 € les 30 novembre et 15 décembre dernier, finissant l’année à 26,26 €.

Le titre s’est alors mis à progresser de façon « funiculaire » pour atteindre les 29,5 € le 27 janvier. Avant d’entamer un pull back vers 28 € le 4 février.

Le titre redécolle à la verticale et ouvre un gap au-dessus des 28,94 €, puis pulvérise dans la foulée la résistance des 30,3 €, zénith du 4 octobre 2021.

La séance du 9 février, c’est plus de 60% du terrain gagné cette année, et ce n’est peut-être pas fini puisque le titre ouvre le chemin de l’ex-support des 32,25 € du 20 août 2021.

Même à 31 €, le titre ne se paye que 9,7 fois les bénéfices.

 

Philippe Bechade

Rédacteur en chef de « La Bourse au Quotidien » et de la lettre « Béchade confidentiel », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, "Fake News", qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.

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