Dans l’un de ses services, Mathieu Lebrun s’est placé sur le pétrole. Et cela s’est avéré payant. Il revient sur son plan de trade.
Les tensions s’apaiseraient-elles enfin un peu sur le front du conflit Ukraine/Russie ? Sans vouloir crier victoire trop vite, c’est ce qui semblait être ressorti de l’entretien Macron/Poutine de lundi soir. Et couplé à une reprise du discours des Etats-Unis sur le front du nucléaire iranien, voilà le pétrole a « enfin » fini par subir quelques dégagements appuyés mardi.
Je dis « enfin », car effectivement, mon short de mardi n’était pas le premier coup d’essai. Mais justement, il nous a permis d’accrocher un rapide gain de +20% en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire (1 heure pour être précis).
Misez sur les put, ça paye !
Petit flash back…
J’ai commencé à shorter la semaine dernière (cf. cercle jaune sur mon graphique journalier ci-dessous). A tort puisque concomitamment à la flambée de l’eurodollar post-BCE, la hausse s’était ensuite poursuivie en fin de semaine dernière vers de nouveaux plus hauts.
Pour autant, avec un money management approprié, ce n’est pas dramatique.
Comme je le dis souvent dans mes services : on « écourte » quand cela ne confirme pas et on continue à travailler les zones d’entrées. En ce sens, comme je le disais ci-dessus, si un premier short m’avait coûté un -9% jeudi dernier, la baisse de mardi nous a rapporté plus du double : plus de 20%… en à peine une heure qui plus est !
Pour rappel, l’une des caractéristiques premières des Turbos est que l’élasticité (c’est-à-dire l’effet de levier) augmente à mesure que la barrière désactivante se rapproche. En d’autres termes, à mesure que la hausse se poursuit dans le cas présent du baril.
En découle un des « avantages » : à l’ouverture de notre trade jeudi dernier, l’effet de levier des put pris alors était de 6. Dans l’intervalle, alors que les cours avaient depuis continué à grimper au-delà des 90 $ (et que la barrière des put se rapprochait), l’élasticité desdits put avait alors augmenté à 10 mardi matin.
Mécaniquement, cela se paye d’autant plus vite lorsque vous finissez d’avoir raison. Le plus « difficile » en termes de psychologie est de bien jauger la limite entre persévérance et entêtement. Afin justement d’éviter de se « griller » inopinément (c’est-à-dire se faire désactiver).
Graphiquement, la question va désormais être de savoir si les cours sortiront par le bas du canal ascendant de court terme (visible en pointillés noirs).
Pour le cas échéant, rallier les anciens sommets d’octobre en termes d’objectifs en direction des 85 $ (cf. seuils horizontaux en rouge ci-dessus).
