Les marchés obligataires basculent dans une nouvelle ère, celle du narratif du retour à l’orthodoxie monétaire, celle d’un monde où l’inflation n’est plus un épiphénomène transitoire… et où les banques centrales font preuve de « responsabilité ».
Goldman Sachs s’attend à ce que la BCE tente de retrouver la sienne après une année passée à anticiper une décrue des prix qui n’est jamais arrivée, et le péril augmente ce 4 février puisque le pétrole « Brent » prend 2% de plus ce vendredi (nouveau record à 93,5 $).
La BCE renonce à promettre des taux zéro jusqu’à fin 2022, du coup, elle pourrait les monter par 2 fois, mi-septembre puis juste avant Noël.
Les OAT continuent d’intégrer ce nouveau scénario : leur rendement se tend de 8 points vers 0,666% (soit +30 points sur la semaine, partant de 0,36%), le Bund affichant +5 points vers 0,1970% (soit +25 points en hebdo, partant de -0,047% vendredi dernier).