La tradition veut qu’en cette période de l’année, on interroge les experts sur ce qu’il se passera d’ici la fin de l’année. Et ça, Eric Lewin en a marre. Il est expert financier, pas médium de la Bourse !
Ça y est ! Comme chaque année à la même époque, je suis interrogé dans les différentes émissions auxquelles je participe sur le fait de savoir à quel niveau sera le CAC40 à la fin de l’année.
Pour tout vous avouer, je déteste ce genre d’exercice qui s’apparente vraiment plus à une boule de cristal qu’à des prévisions réelles.
En effet, il me parait totalement grotesque de me hasarder à donner un niveau d’indice ou de taux de change un an à l’avance dans la mesure où on sait très bien que le monde économique est en mouvance permanente.
Et puis, plus que jamais avec ces variants qui n’en finissent pas, les incertitudes économiques sont légion.
Une année où rien n’est sûr…
Omicron va-t-il nous permettre d’atteindre enfin l’immunité collective ou bien sera-t-on dans quelques mois en présence d’un variant beaucoup plus létal ? De la même façon dans la sphère géopolitique : quelle sera l’attitude de la Russie par rapport à l’Ukraine ? Invasion ou non ? Retour dans le droit chemin ou non ?
Et je ne parle pas de l’attitude de la Chine vis-à-vis de Taiwan !
Sur le plan monétaire, même si on anticipe trois hausses des taux aux Etats Unis sur fond de poussée inflationniste, il est bien difficile de savoir si cette hausse des prix sera transitoire ou si nous nous dirigeons comme dans certains pays, Turquie ou Argentine notamment, vers l’hyperinflation…
Bref, il y a tellement d’interrogations qu’il est illusoire de faire des pronostics sauf pour faire le buzz et briller sur certains plateaux télés.
Ce n’est pas mon cas, d’autant plus que je suis un adepte du stock picking, c’est-à-dire de la recherche de petites sociétés décotées ou avec un potentiel de progression significative.
Vous l’avez compris, encore cette année, je ne donnerai pas de prévisions. Pas par lâcheté intellectuelle, mais plutôt par cohérence.