La Bourse de Francfort (+0,8%) peine à suivre la cadence du rebond qui s’affirme au fil des heures à travers l’Europe (+1,5% en moyenne).
C’est peut-être lié à la vigueur des chiffres de l’inflation publiés (à la mi-séance) en Allemagne puisque selon Destatis, l’inflation a grimpé de +4,5% vers 5,2% en taux annuel au mois de novembre.
Ce taux s’avère supérieur aux prévisions des économistes, qui anticipaient une hausse de 5% : de tels niveaux n’avaient plus été observés depuis le début des années 1990, suite au boom des prix lors de la réunification Allemande (ce qui avait déclenché un net durcissement de la politique monétaire de la Bundesbank, qui avait plombé par ricochet la croissance française, la Banque de France ayant « par solidarité » suivi sa consœur germanique).
Le franchissement du cap des 5% s’explique principalement par la flambée de 22,1% des prix de l’énergie sur le mois en cours.
Mais les craintes de spirale inflationniste incontrôlable – il est question d’un taux atteignant les 6% avant fin 2021 – doivent être tempérées par le constat que l’évolution des prix en « séquentiel » (d’un mois sur l’autre) ressort en recul de -0,2%. Le taux de 5,2% inclut un « effet de base » important puisque l’inflation n’était que de 1 à 1,2% il y a 12 mois.